Accents d'Europe

Les deux visages de Gorbatchev

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Pluie d’éloges en Europe après le décès de Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l’ex-URSS. À l’heure de la guerre en Ukraine, son prix Nobel de la paix reçu en 1990 résonne avec force. L’artisan du rapprochement Est-Ouest, qui a vu la fin de l’hégémonie soviétique sur ses ex-républiques, est acclamé comme un réformateur. Mais en Russie, dans les pays baltes et en Ukraine, l’histoire se raconte différemment, Leo Vidal-Giraud.

Mikhaïl Gorbatchev à Moscou le 7 novembre 1989.
Mikhaïl Gorbatchev à Moscou le 7 novembre 1989. AP - Boris Yurchenko
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Les professeurs manquent dans de nombreux pays européens

« Un professeur devant chaque classe » : l’objectif ne paraît a priori pas tellement ambitieux. Et pourtant, beaucoup de pays européens ont peiné à relever le défi après la trêve estivale. La pénurie des professeurs est bien là. Et en France comme en Italie ou en Allemagne, on fait appel à des contractuels. Les bas salaires sont-ils l’unique cause du manque d’attractivité du métier d’enseignant ? Pas seulement. En Allemagne justement où les salaires démarrent à 3 000 euros net, tous les postes ne sont pas pourvus. Car il manque aux professeurs des perspectives d’évolution de carrière. C’est le reportage à Berlin de Julien Méchaussie. 

Et en France, après les concours de recrutement, il manquait l’été dernier 4 000 professeurs. Des contractuels viendront les remplacer. De quoi alimenter le malaise d’une profession à qui l’on promet désormais des salaires qui ne seront jamais inférieurs à 2 000 euros et un vaste concours pour embaucher les non titulaires. Alice Rouja est allée interviewer des professeurs avant leur rentrée. La question de la rémunération et de la valorisation de leur travail sont au cœur de leurs préoccupations. 

► À lire aussi : France: un concours exceptionnel pour titulariser les contractuels dans l’Éducation nationale

Et en Italie, la question des enseignants est déjà au cœur de la campagne électorale qui bat son plein avant les législatives du 25 septembre prochain. Des professeurs sous-payés même lorsqu’ils approchent de l’âge de la retraite. Là aussi, les revendications sont nombreuses. À Rome, Blandine Hugonnet. 

Au Royaume-Uni, la question est à la fois d’arriver à embaucher de nouvelles recrues, mais aussi de garder des professeurs qui sont bien vite désabusés et qui démissionnent. À Londres, Marie Billon.

Tout en bas de l’échelle des salaires, on trouve la Grèce. Non seulement les salaires des professeurs n’ont pas augmenté, mais ils ont baissé drastiquement de 25% depuis 2005. Une situation désastreuse qui curieusement ne remet pas en cause les vocations. La crise économique est passée par là. À Athènes, Joël Bronner.

Chronique en un mot : « digs », en Irlande, une piaule ou une chambre en argot 

Et la reprise des cours peut aussi signifier le début de la galère pour les étudiants à la recherche d’un logement abordable. C’est notre chronique en un mot de cette semaine. Les Irlandais ont résumé cette crise du logement étudiant en utilisant le mot « digs » qui, en argot, veut dire piaule ou chambre.  

Un système de débrouille qui a vu le jour parce que les résidences étudiantes sont parmi les plus chères d’Europe. Résultat : les jeunes ont rusé pour trouver un toit. Ils louent une chambre chez l’habitant. Les « digs », c’est la chronique de Laura Taouchanov. 

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