Afrique économie

Sawajob, la nouvelle plateforme qui connecte les demandeurs d’emploi et recruteurs de l’Afrique

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Après cinq années de travail, Sawajob a été lancée au début du mois de mai. Sur cette toute nouvelle plateforme, les demandeurs d'emploi et les recruteurs de toute l'Afrique peuvent se connecter. Un objectif affiché en lettres capitales sur le site web : « Vivre et travailler partout en Afrique ». Un premier accord a été signé avec la maison de l'emploi des Comores. De quoi enthousiasmer les directeurs de Sawajob

La page d'accueil de Sawa Job
La page d'accueil de Sawa Job © sawajob.com
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C'est en échangeant avec des demandeurs d'emploi, qu'Olivier Moulengue, PDG de Sawajob, a saisi les lenteurs du marché africain : « Un étudiant, par exemple, pour pouvoir obtenir un emploi, d'après les statistiques qu'on a notées, peut postuler jusqu'à 120 fois auprès des entreprises, avant d'avoir un emploi. Il n'y a pas d'outils qui permettent justement d'accélérer, de dynamiser, de digitaliser le processus. »

Mais cela, c'est de l'histoire ancienne. Intitulé du poste, type de contrats, secteurs recherchés... en quelques clics, Sawajob promet de trouver du travail partout sur le continent. Une offre qui s'adresse aux recruteurs et aux demandeurs d'emploi, tous profils confondus. « Il y a des profils qui sont, par exemple des autodidactes, qui n'ont pas, jusque-là, de grands diplômes. Il n'existe pas de plateformes adaptées à ces personnes, constate Olivier Moulengue. Sawajob répond à ce besoin et touche toutes les personnes, quels que soient les âges, que ce soit des petites ou des grandes entreprises, mais aussi des entreprises sociales, des coopératives, etc. On répond à un vrai besoin, une vraie attente des populations, des entreprises africaines, pour se développer ».

Le service est facturé entre 22 et 300 euros, soit entre 15 000 et 200 000 FCFA, pour les entreprises, même si certaines d'entre elles sont exonérées des coûts. « On tient à rendre le service gratuit, notamment pour les petites entreprises, les PME... qui peuvent mettre des annonces gratuitement, souligne Olivier Moulengue. Ensuite, on a des services payants, mais même quand c'est payant, on a dit qu'on avait une mission sociale. »

La directrice commerciale de Sawajob, Wassilati Mbae, appelle les Africains, mais aussi les personnes issues des diasporas, à rejoindre la plateforme : « Il faut qu'ils rapportent aussi la formation et la matière grise, ça ne peut pas être que financier, jusqu'à aujourd'hui, la diaspora donne plus de finances qu'elle n'apporte de compétences. »

Pour sa soirée de lancement, Sawajob a signé son premier accord avec la maison de l'emploi des Comores. « L'ambition en tout cas de la maison des Comores, c'est de réduire le chômage, mais aussi de pouvoir disposer de statistiques qui étudient le marché de l'emploi. Parce qu'on ne peut pas apporter des solutions si on ne connaît pas le marché de l'emploi », ajoute Wassilati Mbae.

Le Congo, la Guinée-Conakry, le Cameroun, le Maroc sont actuellement en discussion avec la plateforme qui espère devenir rapidement, la première sur le marché de l'emploi africain.

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