Afrique, mémoires d'un continent

La vallée du Nil, aux origines de l’excision

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Afrique, mémoires d’un continent revient ce dimanche sur l’histoire d’un sujet aussi délicat que douloureux, l’excision. Quand les femmes ont-elles été excisées pour la première fois et dans quelles régions du monde ? Comment expliquer la longévité de cette pratique ? Est-elle imposée ou recommandée par la religion, ou relève-t-elle de l’ordre de la tradition ? 

Une femme de l'ethnie Pokot au Kenya lors d'une cérémonie d'excision.
Une femme de l'ethnie Pokot au Kenya lors d'une cérémonie d'excision. REUTERS/Siegfried Modola
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Avec la participation de Sophie Bessis, historienne, journaliste et féministe, auteure entre autres de « Les Arabes, les femmes et la liberté » (éd. Albin Michel).

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Elgas : En l'état des connaissances, quand et où les femmes ont-elles été excisées pour la première fois ?

Sophie Bessis : En recoupant toutes les données historiques, archéologiques, anthropologiques, on a une idée relativement précise de l'apparition des mutilations génitales féminines. Les historiens et les paléo-historiens estiment que l'excision serait apparue à peu près entre le deuxième et le premier millénaire avant Jésus-Christ, à peu près. Et en fait, c'est une pratique extrêmement ancienne. Et ce qu'il faut tout de suite pointer sur cette ancienneté, c'est que cette pratique est antérieure à l'apparition des trois grands monothéismes révélés le judaïsme, le christianisme et l'islam.

L'historienne Sophie Bessis, invitée d'Elgas dans Afrique mémoires d'un continent (juin 2024).
L'historienne Sophie Bessis, invitée d'Elgas dans Afrique mémoires d'un continent (juin 2024). © Taguy M'Fah Traoré

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