Chronique des matières premières

Les biocarburants ont aussi souffert de la pandémie

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Les biocarburants ont aussi souffert de la pandémie et ses conséquences économiques. La demande a reculé cette année, c’est une première en 20 ans. C’est un coup dur pour toute la filière.

À cause de la chute des prix du pétrole lié à la crise sanitaire, la demande en biocarburants a baissé cette année. (Image d'illustration)
À cause de la chute des prix du pétrole lié à la crise sanitaire, la demande en biocarburants a baissé cette année. (Image d'illustration) © CC0 by Pixabay/Barbara Jackson
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À cause de la chute des prix du pétrole lié à la crise sanitaire, la demande en biocarburants a baissé cette année. Ces derniers sont devenus moins compétitifs face à l’or noir. Le pétrole bon marché pénalise donc la consommation des carburants produits à partir de matières organiques. Dans son rapport annuel publié en novembre, l'Agence internationale de l'Energie estimait à 11,6% la chute de la demande pour les biocarburants en 2020. Les perspectives pour 2021 sont aussi incertaines quant à une possible remonté des prix du pétrole pour atteindre les niveaux d’avant crise.

Une autre incertitude pèse sur la demande de biocarburants : le développement de la voiture électrique et à plus long terme des moteurs à hydrogène. Le secteur aérien, gros consommateur de carburant pourrait être la solution. Mais il faut pour cela, une règlementation contraignante pour les compagnies aériennes. Lors de la conférence « Paris air forum » tenue en novembre dernier les dirigeants d’Air France, de Safran ou de Total se sont exprimés en ce sens. Ils ont préconisé une réglementation européenne pour fixer un taux minimal d'utilisation des biocarburants dans le fioul des avions, ceux-ci étant mélangés. Cela éviterait une concurrence déloyale entre les compagnies, car le biocarburant pour les avions est beaucoup plus cher que le carburant classique.

Une telle réglementation permettrait au secteur de réduire nettement l’empreinte carbone. Ainsi les groupes pétroliers comme Total commencent à prendre ceci au sérieux. En effet, le géant français va investir 500 millions d’euros pour convertir la raffinerie de Grandpuits, au sud-est de Paris, en site de bio raffinage où seront produits des biocarburants majoritairement destinés au transport aérien

 

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