Le changement climatique, une menace pour la culture du thé au Kenya
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Le changement climatique menace la production du thé au Kenya, un des plus grands producteurs mondiaux. Selon un rapport publié cette semaine par l’ONG britannique Christian Aid, au moins un quart des surfaces cultivables pourrait disparaître d’ici 2050.

Selon les calculs de l’ONG Christian Aid, le changement des températures et des précipitations devrait réduire de 26 et 40 % les surfaces propices à la culture de thé au Kenya. La baisse de rendement aurait même commencé à être ressentie par certains agriculteurs selon l’ONG. Un tel scénario serait catastrophique pour l’économie du pays, dont le thé est la principale source de devises, il contribue pour un quart des revenus à l’export. D’ailleurs, malgré la crise sanitaire, la filière a rapporté gros aux caisses de l’État.
L’an dernier, les exportations de thé ont rapporté 840 millions d’euros de recettes pour une production de 519 000 tonnes, un volume record. Ce pays de l’Afrique de l’Est est d’ailleurs le premier exportateur mondial de thé noir, très prisé par le Pakistan, le Royaume-Uni et l’Égypte. L’industrie du thé est aussi un grand pourvoyeur d’emplois, en effet on en compte plus de 3 millions. On estime que la filière fait vivre un Kenyan sur dix.
Une production qui n’a jamais cessé d’augmenter
Le thé est introduit au Kenya au début du XXe siècle, mais c’est seulement après son indépendance en 1963 que cette culture s’est rapidement développée. Depuis la production n’a pas cessé d’augmenter. La qualité du thé est plus qu’honorable, surtout celle des thés noirs, qui représentent la majorité de la production.
Elle rivalise avec ceux des grands producteurs notamment avec le Ceylan. Le Kenya produit également du thé vert, blanc et jaune. Les plantations sont situées dans les hauts plateaux du pays ou à flanc de montages, des zones fraîches ou il pleut presque quotidiennement ce qui permet de faire des récoltes tout au long de l’année.
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