Vanille malgache: des exportateurs pointés du doigt
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La campagne de la vanille malgache s'est terminée hier. Et au vu du non-respect des prix par certains exportateurs, la filière est bien décidée à faire le tri.

La prochaine campagne malgache ne ressemblera pas à la précédente. C'est en tout cas le souhait du CNV, le Conseil national de la vanille. L'organisme, qui regroupe des planteurs, des collecteurs et des exportateurs, sous la tutelle du ministère du Commerce, a annoncé son intention de faire le ménage dans une filière « trop libéralisée depuis 20 ans » pour citer un des acteurs.
Ceux qui sont pointés du doigt sont les exportateurs qui n'ont pas respecté le prix minimum de vente à l'export – 250 dollars le kilo – et qui ont cédé la vanille à moitié prix, voire moins. Avec leurs pratiques, « ils ont gagné d'énormes parts de marché » confie un membre du CNV. Pour le plus grand bonheur des importateurs qui ont fait affaire avec eux.
La filière veut réduire le nombre d'exportateurs
L'année dernière, les exportateurs étaient 90. Pour la prochaine campagne, ils pourraient être moins de 40. C'est ce que le Conseil a fait comprendre lors d'une récente sortie de terrain.
Ceux qui parmi les acheteurs de vanille ont profité de ces prix cassés, vont devoir payer plus cher pour avoir de la vanille malgache, l'idée étant de renouer avec des prix qui rémunèrent le producteur à un prix plus juste. Ces nouvelles règles seront présentées lundi aux principaux pays acheteurs, par les représentants de la filière vanille réunis à Paris.
« Des prix pas assez contrôlés »
Les exportateurs qui se savent sur la sellette dénoncent la concentration du marché aux mains d'un cartel. Certains planteurs protestent aussi, car ils demandent, de leur côté, une libéralisation totale du secteur pour avoir le droit d'exporter eux-mêmes, ce qui est impossible s'ils n'ont pas d'agrément. Le vrai problème, explique l'un d'eux, c'est le manque de contrôle sur les marchés, assure-t-il, les acheteurs qui négocient les prix à la baisse ne sont jamais sanctionnés. C'est encore le cas depuis l'ouverture de la nouvelle campagne de vanille verte le 22 juin, à Tamatave, où les gousses se vendent trop souvent à seulement un tiers du prix fixé.
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