Chronique des matières premières

Pétrole: la demande continue de croître

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L'Agence internationale de l'énergie (AIE) revoit à la hausse la demande mondiale en or noir en raison d’importations chinoises plus élevées qu’attendues.

La demande de pétrole plus forte que prévu en 2023, selon l'AIE. (Image d'illustration)
La demande de pétrole plus forte que prévu en 2023, selon l'AIE. (Image d'illustration) © REUTERS/Brendan McDermid/File Photo
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C'est la consommation chinoise qui bouscule les statistiques de l'Agence internationale de l'énergie : l'appétit de l'Empire du Milieu pour l'or noir a atteint en septembre un niveau record de plus de 17 millions de barils/jour. Une croissance portée par les besoins de la pétrochimie.

Sous l'impulsion des derniers chiffres chinois, l'Agence internationale de l'énergie prévoit cette année une demande mondiale en hausse qui devrait atteindre en moyenne 102 millions de barils par jour.

Croissance plus lente de la demande en 2024

Mais le tempo donné par la Chine n'induit pas, à ce stade, de changement dans la tendance prévue pour 2024. Dans son dernier rapport, l'AIE anticipe une demande qui va continuer à croître, mais plus lentement : l'augmentation pourrait n'être que de 930 000 barils par jour, soit une croissance réduite de deux tiers par rapport à celle observée cette année.

Cette baisse annoncée de la consommation serait due à une utilisation plus efficace de l’énergie, à une augmentation du nombre de véhicules électriques mis sur le marché et aussi à la fin des effets liés à la reprise d'activité post-Covid.

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Ce ralentissement de la demande pourrait s'accompagner d'un excédent en pétrole dès le début de l'année prochaine, selon l'AIE. Mais pour l'heure, la demande reste supérieure aux approvisionnements disponibles, à l'approche de l'hiver de l'hémisphère nord, rappelle l'organisation qui anticipe des prix plus volatils dans les semaines qui viennent.

L’offre sur une pente ascendante

Les cours du brut restent pour l'instant contenus autour de 80 dollars le baril. Plusieurs raisons à cette relative stabilité : des signaux qui indiquent un repli de la demande aux États-Unis, et de mauvais indicateurs économiques chinois pour les mois à venir. Les craintes de voir le conflit Israël/Hamas perturber les cours du brut ne se sont pour l'heure pas concrétisées. L'Agence internationale de l'énergie confirme qu'il n'y a eu à ce stade aucun impact sur l'approvisionnement en brut depuis le déclenchement de la guerre.

Fin octobre, la Banque mondiale n'excluait pas un impact majeur du conflit sur les cours de l'or noir en cas d'embrasement régional, mais à moins de difficultés majeures imprévues, l’AIE note que l'offre mondiale de pétrole reste sur pente ascendante avec une production en hausse au mois d'octobre.

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