Les capacités de stockage américaines sous pression de la récolte de maïs
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Aux États-Unis, la météo de ces dernières semaines a poussé les agriculteurs à accélérer les travaux dans les champs de maïs. Ce qui entraine une forte pression sur les infrastructures de stockage dans les régions du Midwest.

Cette année 2024 encore, les agriculteurs américains vont récolter des volumes de maïs historiquement élevés. Mais vont-ils pour autant s'en réjouir, au vu des contraintes que cette abondance de grains jaunes entraîne ?
Les volumes posent de sérieux problèmes logistiques : l'année dernière, déjà, la récolte a été record. De nombreux agriculteurs du Midwest ont donc encore, dans leur silo, du maïs de 2023 qu'ils avaient refusé de brader.
Une récolte qui s'ajoute aux stocks de 2023
À ces stocks s'ajoute la nouvelle récolte qui arrive plus vite que prévue, car les semaines de temps chaud et sec se sont enchaînées et ont fait mûrir le maïs en avance. Dans ce qu'on appelle la Corn Belt, les agriculteurs avaient ramassé mi-octobre 40% de plus d'épis que l'année dernière.
Le rythme effréné des rotations de camions provoquent par endroit de longues files d'attente pour décharger les grains. Faute de place, le maïs est parfois même stocké à l'extérieur, à même le sol, selon des témoignages recueillis par l'agence de presse Reuters.
La révision à la hausse des rendements de maïs ces derniers jours par l'USDA, le ministère américain de l'Agriculture, ajoute du volume à celui déjà annoncé.
Des prix tirés vers le bas
Cette offre américaine ne devrait que conforter les prix qui ont retrouvé leur bas niveau d'il y a quatre ans. Mais les agriculteurs qui croulent sous leur récolte ne peuvent plus se permettre de ne pas vendre, et seraient même parfois contraints d'accepter des prix inférieurs à leurs coûts de production. Sachant que des quantités hors normes mises sur le marché risquent à leur tour de tirer les prix encore plus vers le bas.
La pression exercée par cette nouvelle récolte de maïs exceptionnelle est d'autant plus grande pour les agriculteurs qu'elle arrive après une récolte historique de soja, qui vient de se terminer et qui a dû se faire, elle aussi, à une cadence inhabituelle, pour les mêmes raisons climatiques.
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