Jusqu’où doit aller le boycott russe?

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les annulations de représentations d’artistes russes en Europe n’ont cessé de se multiplier. Dans le même sens, la Russie a été privée de nombreuses compétitions sportives : Jeux paralympiques de Pékin, Coupes d’Europe de football… Objectif affiché : faire de la culture et du sport un « troisième front », comme l’a déclaré la ministre de la Culture britannique, Nadine Dorries, après le front militaire et le front économique.

Une œuvre de l'artiste Jacques Tilly représentant le président Vladimir Poutine qui « mange » le drapeau ukrainien avec l'expression « Étouffe-toi », est mise en avant lors d'une manifestation anti-guerre à Berlin, le 13 mars 2022. © REUTERS/Lisi Niesner

Culture et sport constituent-ils des moyens de pression supplémentaires sur le président russe Vladimir Poutine ? Faut-il, au contraire, laisser libres ces domaines qui permettent de faire entendre une autre voix de la Russie ? Quelle doit être l’attitude des artistes et des sportifs ?

Pour en débattre :

- Ludmila Berlinskaya et Arthur Ancelle forment un duo de pianistes franco-russe depuis 10 ans, ils fêtaient le 10 mars 2022 à la salle Gaveau, leurs 10 ans de complicité et la sortie de leur nouvel album « Gershwin / Tsfasman » chez le label Melodiya

- Jean-Baptiste Guégan, spécialiste en Géopolitique du sport. Auteur de « Géopolitique du sport, une autre explication du monde » (éditions Breal) et co-auteur du livre « La république du foot », éditions Anphora disponible à partir du 31 mars 2022

- Cyrille Bret, maître de conférences à Sciences-Po Paris et co-auteur du blog EurAsiaProspective.net.

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