Trop tôt pour l’affirmer mais la volonté États-Unienne semble bien là sous l’impulsion de Joe Biden, bien décidé à mettre fin à l’hémorragie dans les organisations internationales au profit de Pékin et à restaurer une politique multilatérale rejetée par la précédente administration. Les dossiers sont nombreux : le climat, le nucléaire iranien et la refonte délicate de l’accord de Vienne signé en 2015, et dénoncé par l’administration Trump en 2018.

Le retour de Washington au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé… et l’apurement des arriérés financiers, deux milliards de dollars qui, année après année, grèvent les relations entre Washington et l’ONU. Mais un an après le début de la pandémie, l’urgence paraît d’abord sanitaire tant la crise due au Covid-19 met à l’épreuve la solidarité internationale comme jamais auparavant. Pandémies, conflits sociétaux, terrorisme, changement climatique, crises économiques… les défis sont multiples et la question se pose de savoir si les institutions actuellement en activité et les règles en vigueur sont en mesure d’y faire face. Le multilatéralisme mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale est en voie d’érosion. Largement responsable, la politique unilatérale des États-Unis durant la présidence Trump mais pas seulement…
Invités :
- Laurence Burgorgue-Larsen, professeure de Droit public à l’École de droit de la Sorbonne. Directrice du Master 2 «Droits de l’homme et Union Européenne».
- Marie Roy, doctorante en Relations internationales au Centre Thucydide de l’Université Paris 2, spécialiste des questions de santé mondiale, et notamment du rôle des épidémies dans la création du système sanitaire international.
- Serge Sur, professeur émérite de l’Université Paris 2 Panthéon Assas. Rédacteur en chef de la revue Questions internationales «Insécurité collective. La crise du multilatéralisme».
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