Transition politique en Haïti: «Nous entrons dans une zone de négociations»
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Ce 7 février 2022, plus que jamais se pose la question de la transition politique. Si le président Jovenel Moïse n’avait pas été assassiné en juillet 2021, il aurait quitté son poste ce lundi. L’actuel Premier ministre par intérim, Ariel Henry, nommé 2 jours avant l’assassinat doit-il quitter le pouvoir aujourd’hui ? La question divise la classe politique et la société civile.
Jovenel Moïse, lui-même, avait fixé la date de la fin de son mandat au 7 février 2022. Le chef de l’État serait alors parti avec l’ensemble de son gouvernement. Mais Jovenel Moïse est mort. Et Ariel Henry a fait savoir qu’il ne transmettrait le pouvoir qu’à un président démocratiquement élu, lors d’un scrutin qui devra être organisé cette année. Une posture qu’il devrait à nouveau défendre dans la journée, à l’occasion d’un discours à la nation. « Un départ aurait été étonnant, on n'a jamais vu un homme en place au pouvoir se démettre parce qu’en face un protagoniste lui a demandé de le faire », estime notre invité, Jean Marie Théodat, maître de conférences à l'Université Panthéon Sorbonne à Paris, qui estime qu’aujourd’hui « le rapport de forces est en faveur d’Ariel Henry parce qu’il a l’appui des États-Unis ». Cela « nous met dans une relation de sujétion par rapport à la volonté américaine dans ce qu’elle a de pire, c’est-à-dire le soutien à un pouvoir illégitime, incapable d’assurer la sécurité de la population, donc comment faire confiance à un gouvernement de ce type pour organiser des élections démocratiques et libres », estime-t-il. Jean-Marie Théodat reste néanmoins optimiste : « la bonne nouvelle, c’est que la classe politique haïtienne ait pu se mettre d’accord pour avoir une opposition parlant d’une seule voix, maintenant nous entrons dans une zone de négociation, c’est là que la politique commence (…) c’est là qu’il faut être politicien pour faire les concessions nécessaires sans se compromettre ».
Présidentielle au Costa Rica : l’ex président Figueres bientôt de retour ?
L’ancien président de centre gauche José Maria Figueres arrive en tête du 1er tour de la présidentielle du 6 janvier 2022, avec un peu plus de 27% des suffrages. « Nous avons remporté ce premier tour avec une solide avance. Cela nous donne aussi une énorme responsabilité, nous continuerons le travail acharné pour la victoire finale, le 3 avril », a-t-il déclaré, dans la perspective du second tour ce 3 avril 2022 qui l'opposera à un ex-ministre conservateur, Rodrigo Chaves. Les deux finalistes ont déjà appelé d’autres partis et candidats de les rejoindre afin d’élargir les alliances.
Canada : Ottawa en état d’urgence
Le maire d'Ottawa, jugeant la situation « hors de contrôle » dans sa ville paralysée depuis plus d'une semaine par des opposants aux mesures sanitaires, a déclaré « l'état d'urgence » dans la capitale canadienne. Les protestations, qui avaient débuté à Ottawa samedi 29 janvier 2022, se sont étendues ce week-end à d'autres grandes villes canadiennes, tandis que des dizaines de poids lourds ainsi que des manifestants continuaient à paralyser le centre-ville de la capitale dimanche 6 février 2022. La mobilisation s'est transformée, pour certains, en un mouvement contre le gouvernement de Justin Trudeau.
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