Discours sur l’état de l’Union: «le renversement ne s’est pas produit pour Biden»
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Joe Biden a retrouvé, le lundi 1er mars 2022, ses accents de président rassembleur. Le dirigeant américain prononçait hier (1er mars 2022) son premier discours sur l'état de l'Union. Une allocution avec la guerre en Ukraine en toile de fond. S’il a loué l’unité de l’Amérique face à la Russie, les incantations peuvent-elles changer la donne pour les démocrates en cette année électorale ?

Rituel annuel, par lequel le chef de l'exécutif détaille ses grands axes politiques devant le Congrès, le discours sur l’état de l’Union prononcé par Joe Biden, le mardi 1er mars 2022, devant le congrès des États-Unis, a offert des scènes devenues rares : des parlementaires républicains et démocrates debout ensemble, pour manifester leur soutien à l’Ukraine. « Vladimir Poutine est parvenu à réunir les frères ennemis de Washington, démocrates et républicains », note notre invitée, la spécialiste Nicole Bacharan, historienne et politologue. Si Joe Biden a assuré que le président russe n'avait pas atteint son autre objectif, celui de « diviser chez nous », « ce discours ne renversera pas la situation pour Joe Biden, à 37% d’approbation », précise Nicole Bacharan. « Même sur l’Ukraine, il ne convainc pas, et même s’il souligne l’unité des États-Unis avec leurs alliés, ce n’est pas pour cela qu’il a l’air d’en être le leader ». Sur l’aspect de la politique intérieure, la spécialiste qualifie de « très classique » le discours du président américain. Il a certes « évoqué toutes les questions mais très brièvement, sans aucune annonce importante » pour y répondre. Et Nicole Bacharan de conclure : « ce discours n’a pas la capacité à produire un élan alors que les démocrates sont donnés perdants en novembre. Le renversement de tendance ne s’est pas produit hier soir ».
Cuba, le Venezuela, le Nicaragua face aux sanctions russes
Le Nicaragua et Cuba dépendent de la Russie économiquement. Forcément, les sanctions internationales prises contre la Russie après son invasion de l’Ukraine auront des répercussions sur ces deux pays. Mais, celui qui sera probablement le plus touché, c'est le Venezuela. «Parce qu'après le début des sanctions américaines contre le régime de Nicolas Maduro sous l'administration Trump, un nombre important d'entreprises gouvernementales vénézuéliennes ont commencé à utiliser les banques russes pour effectuer des paiements à l'étranger», précise la presse américaine. Ça n'a toutefois pas empêché le président vénézuélien d'apporter à nouveau son soutien explicite à Vladimir Poutine. Lors d'un entretien téléphonique entre les deux hommes, Nicolas Maduro « a exprimé son fort soutien envers les actions clefs de la Russie et a condamné l'activité déstabilisatrice des États-Unis et de l'Otan ».
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