Journal d'Haïti et des Amériques

Chine/Amérique latine: «des relations asymétriques»

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Si, depuis l’an 2000, les États-Unis ont peu à peu montré un désintérêt croissant pour l'Amérique latine ; la Chine s'est, elle, engouffrée dans la brèche. Après l’Afrique, Pékin a vu dans cette région une nouvelle terre pour s’approvisionner mais aussi investir. Comment l’Amérique latine est-elle devenue l’arrière-cour chinoise ?

Le président chinois Xi Jinping et son homologue argentin Alberto Fernandez, à l'issue d'une réunion, le 6 février 2022 à Pékin (Chine).
Le président chinois Xi Jinping et son homologue argentin Alberto Fernandez, à l'issue d'une réunion, le 6 février 2022 à Pékin (Chine). © via REUTERS - ARGENTINE PRESIDENCY
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En 2008, Pékin publie son livre blanc des relations avec l'Amérique Latine et les Caraïbes, « un tournant », selon notre invité le géographe Emmanuel Veron. Ce spécialiste de la Chine rappelle toutefois que « la montée en puissance des échanges commerciaux, du tissu diplomatique, du déploiement dans des infrastructures, dans l’ensemble de l’Amérique latine » remonte à la décennie précédente. Aujourd’hui, la Chine est devenue le deuxième partenaire commercial de l’Amérique latine. En 2000, les « échanges commerciaux entre les deux tournaient autour de 12 milliards de dollars, 20 ans après à la veille de la pandémie de Covid, on est à 350 milliards de dollars échangés. Pour le seul Brésil, principal partenaire, on est à près de 140 milliards de dollars échangés », note Emmanuel Veron. Avec la mise en place des nouvelles routes de la Soie par Pékin, « on assiste à une déferlante d’investissements de prêts, qui concernent tous les domaines ». « On est dans une situation asymétrique au profit de la Chine », note le spécialiste qui souligne « la mise en dépendance » de l’Amérique latine « dans les infrastructures, dans le domaine agricole, dans le domaine de l’extraction minière » à l’égard de la Chine.

 

États-Unis : timides prises de position des grandes entreprises en faveur de l’avortement

Selon un récent sondage de CNN, 30% des républicains, 65% des indépendants et 81% des démocrates ne souhaitent pas que la Cour Suprême revienne complètement sur le droit à l'avortement. Une enquête réalisée à la suite des révélations de Politico concernant une possible remise en cause par la Cour Suprême de l’arrêt Roe versus Wade qui garantit le droit à l’IVG au niveau fédéral. Depuis cette fuite, quelques entreprises ont pris position : Amazon va payer les coûts médicaux et de transport de ses employées qui veulent avoir recours à un avortement, Tesla et Apple vont faire de même. Mais passés ces grands noms, aucune autre grande entreprise américaine n'a pris position. Selon un sondage du magazine Politico, seule la moitié des électeurs souhaitent que les entreprises prennent position sur le droit à l'avortement.

 

 

Haïti : quel bilan pour Franz Elbe à la tête de la PNH ?

Ce 9 mai 2022, le directeur général de la Police nationale doit s'adresser à la presse pour dresser le bilan de ses six premiers mois aux commandes de la PNH. Mais, « peut-on évoquer un bilan quand une partie du sud de Port-au-Prince est inaccessible, alors que le kidnapping et la guerre des gangs se normalisent », s’interroge le site Rezonodwès. Dimanche (8 mai 2022) encore « des passagers du transport public ont été rançonnés par des bandits à Martissant ». Haïti, où le message de soutien envoyé par Ariel Henry à Cuba après l'explosion accidentelle qui a soufflé un hôtel de La Havane vendredi (6 mai 2022) faisant 31 morts, a beaucoup fait réagir. Le Premier ministre s'étant, pour l'instant, gardé de tout commentaire au sujet des affrontements entre gangs au nord-est de Port-au-Prince dans lesquels au moins 75 personnes ont été tuées.

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