Michel Jean, passeur d’Histoire autochtone: «Quand on est autochtone, on n'est pas dans l'histoire»
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Le festival America a débuté le jeudi 22 septembre 2022 à Vincennes, près de Paris. Jusqu’au dimanche 25 septembre 2022, le public aura accès à des tables rondes, ateliers et projection portant sur les Amériques. Parmi les thèmes abordés dans le festival, la situation des autochtones sur le continent. L’écrivain et journaliste Michel Jean, qui fait lui-même partie de la communauté innue, était l’invité de RFI.
L’histoire des autochtones reste méconnue des Canadiens. Pas ou peu de cours étudient la question et les peuples des Premières nations eux-mêmes manquent parfois de connaissances sur leurs origines. C’est en partie pour que les jeunes autochtones « aient accès à leur histoire » que Michel Jean a commencé à écrire des romans sur le sujet. L’écrivain, invité de RFI, participe à plusieurs tables rondes au festival America à Vincennes, du 22 au 25 septembre 2022. Il fait partie de la communauté innue, un peuple qui vit au nord-est du Québec et dans la province de Terre-Neuve-Labrador.
Dans Kukum (2019, édition Libre Expression), par exemple, il raconte, à travers l’histoire de sa famille, la sédentarisation forcée des Innus. « Je voulais aussi que les allochtones, c’est-à-dire les Québécois, les Canadiens, aient le point de vue autochtone sur leur propre histoire puisque ça se passe sur le même continent ». Malgré ce continent, ce pays qu’ils partagent, il y a un fossé, une incompréhension entre autochtones et allochtones.
Également journaliste, Michel Jean déplore l’absence des autochtones dans les médias : « Quand on est un autochtone, on n’entend jamais parler de soi, on ne se voit jamais nulle part, on n’est pas dans l’Histoire ». Il constate que le traitement des journalistes changent, ces dernières années, mais il manque encore de journalistes autochtones dans les rédactions pour apporter une diversité de points de vue. Mais selon lui, le roman a plus d’impact que le traitement médiatique. « Quand on écrit un roman, le lecteur devient le personnage et ressent ce que le personnage ressent, sans qu’on soit obligé de prouver quoi que ce soit. C’est la grande force de la littérature. Chaque livre peut changer une personne. On peut changer le monde un livre à la fois ».
Haïti : évasion à la prison pour femmes de Cabaret
De nombreuses détenues se sont évadées de la prison de Cabaret, seule prison pour femmes du pays, au nord de Port-au-Prince. Presque la totalité des détenues se seraient évadées, d’après les médias locaux. La police, qui tentait d’intervenir sur place, a été stoppée par des tirs de gangs armés. Certains membres des forces de l’ordre auraient été blessés. Cette situation ajoute à la confusion qui règne en Haïti, où les blocages persistent. Certaines villes de province sont coupées du reste du pays. À Hinche, plusieurs personnes ont été blessées par balles dans des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, affirme Le Nouvelliste.
Équateur : une femme tuée toutes les 28 heures
La presse équatorienne s’inquiète du nombre de féminicides dans le pays. « Une femme est assassinée toutes les 28 heures parce qu’elle est une femme », souligne La Hora. Un autre journal, El Comercio, met en Une la photo d’une femme, Belen Bernal, avocate de 34 ans retrouvée morte. Elle avait été portée disparue dans une école de police de Quito, où elle rendait visite à son mari. Le président Guillermo Lasso a lui-même parlé de l’affaire devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York, cette semaine. La semaine prochaine, une commission doit arriver de Colombie pour accompagner l’enquête sur le meurtre de Belen Bernal.
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En Martinique, la CGTM Santé demande la réintégration du personnel non-vacciné suspendu.
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