Victoire du candidat conservateur à la présidentielle au Paraguay

Le candidat du parti au pouvoir, Santiago Peña, a été élu hier (30 avril 2023) avec 43% des voix. Les sondages annonçaient un scrutin serré, voire une victoire de la coalition de la gauche et du centre, mais le parti Colorado réussit une fois de plus à se maintenir au pouvoir, qu’il occupe de manière quasi-exclusive depuis plus de 70 ans.

Santiago Peña, le candidat du parti conservateur Colorado lors de la soirée électorale à Asuncion, au Paraguay, le 30 avril 2023. © AGUSTIN MARCARIAN/REUTERS

« L’opposition a fait campagne sur le thème du changement, explique Julien Demelenne, doctorant à l’EHESS, et il y a eu une peur de la part de la société qui est conservatrice sur le plan de la religion, de la politique… ». Contrairement à la tendance d’un retour ou d’une montée de la gauche que l’on observe dans la région, le Paraguay reste conservateur. Au pouvoir depuis 1947 à la faveur d’un coup d’État, le parti Colorado « a construit tout un système, s’est perpétué au pouvoir à partir de la fonction publique, analyse Julien Demelenne, il a construit une relation avec les fonctionnaires publics qui sont presque comme des membres du parti, c’est un système intriqué entre le parti et l’État. »

1^er mai, discours attendu du président colombien et festivités annulées à Cuba

Une semaine après avoir remanié son gouvernement, Gustavo Petro a appelé les Colombiens à se rassembler à Bogota. Il prononcera un discours du balcon du palais présidentiel présenté comme un « dialogue avec les travailleurs et avec le peuple colombien. » Et à Cuba, le rassemblement traditionnel n’aura pas lieu dans la capitale, faute de carburant pour permettre le déplacement des habitants. Pour l’organe de presse du parti communiste Granma, il s’agit d’une simple « retouche » mais pour le site indépendant Cuba net, « la suspension du spectacle public le plus important de l’appartenance au régime et son remplacement par des manifestations municipales reflètent la grave crise du système ».

La population et les journalistes d’Haïti toujours sous la pression des gangs

Malgré la révolte et la vengeance de certains habitants de Port-au-Prince, la semaine dernière, « la peur est loin d’avoir changé de camp », écrit Alterpresse « la terreur persiste dans plusieurs quartiers de l’est de la capitale où ils maintiennent leur cruelle pression contre des populations sans aucun secours de la police. » Raconter la situation est déjà une prise de risque, The Guardian rappelle que deux journalistes ont encore trouvé la mort le mois dernier (avril 2023) dans la capitale haïtienne.

Le journal de la 1^ère

À la Une, une décision prévisible en Martinique : l’association des victimes du crash aérien du 16 août 2005 va se pourvoir en cassation.