Journal d'Haïti et des Amériques

Au moins 30 morts dans les inondations en Haïti

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L’ouest du pays est frappé, depuis quelques jours, par des inondations très importantes et la situation est critique à Léogane, la commune la plus touchée. La Protection civile a dressé un bilan provisoire de 30 morts, huit disparus et près de 7 500 familles sinistrées. Selon les autorités, les besoins les plus urgents sont des abris, des kits alimentaires et d’hygiène et de l’eau potable.

Inondations à Port-au-Prince, Haïti, le 3 juin 2023.
Inondations à Port-au-Prince, Haïti, le 3 juin 2023. © Odelyn Joseph/AP
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Notre correspondante a recueilli les témoignages de plusieurs habitants dont un homme résidant à Cité Marcel : « Ma moto, mes habits et tous nos documents importants ont été complètement détrempés. On a aussi perdu toutes nos provisions alimentaires. Les eaux ont atteint un niveau si élevé qu’on ne pouvait plus rester à l’intérieur, on a dû monter sur le toit, on n’avait personne pour nous secourir. Des personnes ont été emportées par les eaux, j’ai appris que des voisins étaient morts. »

Samedi, le Premier ministre a annoncé l’activation du Centre d’opération d’urgence nationale. Les partenaires d’Haïti et le gouvernement vont s’y réunir pour évaluer les dégâts et attendant la réponse des autorités, certaines écoles ont décidé d’ouvrir leurs portes aux sinistrés. La vigilance reste de mise car la saison des cyclones ne fait que commencer en Haïti et d’autres pluies sont prévues dans les prochains jours, dans l’ouest mais aussi dans d’autres régions du pays notamment à Port-au-Prince.

Guillermo Lasso ne sera pas candidat aux élections du mois d’août

Le président ne se présente pas aux élections anticipées, décidées après la dissolution du Parlement qui le menaçait de destitution. Dans son discours, il a également promis qu’il allait tout de même continuer de travailler. « Guillermo Lasso est très impopulaire et il n’a tenu que très peu de promesses », explique Emmanuelle Sinardet de l’Université Paris Nanterre. Désormais, le chef de l’État ne peut gouverner que par décret « et d’une façon très contrainte, ajoute la chercheuse, il n’a que très peu de marge de manœuvre puisqu’il ne peut prendre que des décisions économiques, jugées urgentes de surcroît, et après avoir soumis ses projets de décret à la Cour constitutionnelle. Mais il prépare là la campagne qui promet d’être très intense puisque personne n’était préparé. »

Le scrutin sera très ouvert et Guillermo Lasso s’est attelé à présenter l’opposition corréiste comme un repoussoir, « en l’accusant déjà de faire le jeu d’un régime autocratique », analyse Emmanuelle Sinardet. La troisième force du pays, le parti politique issu de la puissante confédération indigène CONAIE, est divisé et il est difficile de dire aujourd’hui à qui la situation peut profiter.

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