Haïti pleure Liliane Pierre-Paul, icône de la liberté d’expression

La célèbre journaliste est décédée hier (31 juillet 2023) à l’âge de 70 ans et il n’est pas un média qui ne lui rende hommage aujourd’hui. Liliane Pierre-Paul avait consacré sa vie au journalisme, dénonçant sans cesse la corruption et les dérives de certains dirigeants. Son engagement lui avait valu la prison sous la dictature Duvalier puis l’exil. Liliane Pierre-Paul était revenue, au début des années 90, pour fonder sa Radio Kiskeya et n’avait jamais quitté l’antenne depuis.

La journaliste haïtienne Liliane Pierre-Paul est décédée d'une crise cardiaque ce lundi 31 juillet 2023, à 70 ans. © Capture d'écran YouTube

Son ancien collègue Gotson Pierre aujourd’hui directeur d’Alterpresse se souvient d’une « consœur compétitrice redoutable, d’une culture, d’un courage et d’une discipline exemplaire. Un modèle absolu pour tous les jeunes journalistes en Haïti. » de même qu’ un « être très sensible, portant la peine des autres ».

Liliane Pierre-Paul avait connu la prison, lorsque la dictature des Duvalier « a rasé la presse indépendante », rappelle Gotson Pierre. La journaliste s’est alors rendue au Venezuela d’abord, puis au Canada, avant de rejoindre son pays à la chute du régime des Duvalier. Liliane Pierre-Paul mettait un point d’honneur à n’accepter d’argent « de personne », comme elle le rappelait dans une interview à France Culture, il y a quelques années, racontant avec un sourire qu’à cause de cette intransigeance, il lui avait fallu quatre ans pour reconstruire ses bureaux détruits pendant le séisme de 2010.

Les Haïtiennes éliminées de la Coupe du monde de football

Les footballeuses haïtiennes n’ont pas démérité, mais elles se sont de nouveau inclinées face au Danemark, 2-0. Notre envoyé spécial à Perth rappelle qu’elles n’ont pas toujours été aidées par l’arbitrage non plus, « de belles choses techniquement mais les Haïtiennes sont tombées sur des adversaires plus fortes qu’elles aujourd’hui encore. »

Un fleuve de plastique au Guatemala

Le Motagua est l’un des fleuves les plus pollués du monde, au point que l’eau n’y est même plus visible par endroits, totalement recouverts de déchets. Notre envoyée spéciale Gwendolina Duval s’est rendue sur place, a rencontré des volontaires qui trient les bouteilles en plastique, les canettes, les chaussures… 4% seulement sont revalorisés, les entreprises de recyclage n’en veulent pas. Et l’immense décharge de la capitale, la « décharge de la zone numéro trois », continue de déverser dans le fleuve une grande partie des 3 000 tonnes de déchets qu’elle reçoit chaque jour. Pour l’instant, les rares initiatives mises en place sont essentiellement le fait de particuliers et la situation pourrait s’aggraver encore, car certains des candidats aux prochaines élections sont loin de faire de l’environnement l’une de leurs priorités.

Le journal de la 1^ère

De nombreuses familles de Martinique en difficulté à l’approche de la rentrée scolaire.