Journal d'Haïti et des Amériques

Pérou: la fonte des glaciers menace des milliers de personnes

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Les habitants de la Cordillère Blanche, au Pérou, voient chaque année les glaciers qui les entourent fondre un peu plus. Ces 20 dernières années, ils ont perdu 30% de leur surface à cause du réchauffement climatique. La région pourrait manquer d’eau, dans les années à venir. Pire : cela pourrait engendrer de graves catastrophes naturelles, comme des vidanges soudaines de lacs glaciaires.

Juan Carlos Torres, glaciologue de l'Institut national de recherche sur les glaciers et les écosystèmes de montagne (INAIGEM) du Pérou, se rend plusieurs fois par an au lac de Palcacocha pour surveiller l'évolution des glaciers.
Juan Carlos Torres, glaciologue de l'Institut national de recherche sur les glaciers et les écosystèmes de montagne (INAIGEM) du Pérou, se rend plusieurs fois par an au lac de Palcacocha pour surveiller l'évolution des glaciers. © Juliette Chaignon
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Un lac bleu turquoise, au milieu de glaciers enneigés de la Cordillère des Andes. Le décor est idyllique et attire des milliers de touristes chaque année. Les habitants, en revanche, voient ces glaciers fondre petit à petit. Juan Carlos Torres, chercheur de l’Institut national de Glaciologie du Pérou, l’a bien observé : « Les glaciers reculent de plus en plus et cela génère des zones critiques. Là-bas, il y a des avalanches quotidiennes ». Un jour, ces avalanches pourraient faire déborder le lac et inonder la ville d’Huaraz, 20 kilomètres plus bas.

Saul Luciano est guide de montagne et habite dans une zone à risque. Au micro de notre correspondante Juliette Chaignon, il explique avoir lancé des poursuites contre la multinationale allemande RWE, spécialiste de l’énergie : « Les scientifiques ont démontré que ce sont les industries qui polluent et les conséquences sont le changement climatique, qui affecte d’autres parties du monde. En l’occurrence, ici, cela concerne les montagnes et les glaciers ». RWE émet à elle seule, depuis le début de l’ère industrielle, de 0,5% des émissions de carbone mondiales. Pour Saul Luciano, elle est donc en partie responsable de la fonte des glaciers : « Ce taux de 0,5% correspond à 20 000 euros que l’entreprise devrait payer pour participer aux travaux de construction de la digue voulue par les autorités locales ». L’entreprise RWE estime quant à elle qu’elle ne peut être tenue pour responsable d’un phénomène aussi global que le réchauffement climatique.

 

Haïti : fin de l’ultimatum de la République Dominicaine sur le conflit autour de la rivière Massacre

La République Dominicaine pourrait fermer ses frontières avec Haïti et cesser toutes activités économiques avec son voisin. Aujourd’hui, prend fin l’ultimatum du gouvernement de Saint-Domingue. Il laissait 48 heures à Haïti pour cesser de creuser un canal déviant les eaux de la rivière Massacre, une rivière que se partagent les deux pays. Pour Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, « ce conflit dit que la République Dominicaine a une façon de faire, avec Haïti, qui est celui du plus fort. Au lieu de commencer tout simplement par protester, elle a tout de suite adressé un très court ultimatum. » En conséquence, poursuit le journaliste haïtien, « cela a échauffé la population plus qu’autre chose. Elle continue donc de faire ce canal ». Frantz Duval rappelle également qu’une délégation haïtienne est en République Dominicaine pour des pourparlers, depuis le mercredi 13 septembre 2023, pour tenter de trouver une solution diplomatique.

 

Le journal de la 1ère

En Guyane, le ministre délégué aux Outre-mer s'est rendu hier (13 septembre 2023) sur le chantier de la future centrale électrique de Matoury.

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