Mort d’Henry Kissinger : un héritage diplomatique controversé
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« C’était un personnage controversé mais indéniablement exceptionnel » : parmi la pluie d’hommages qui tombe depuis l’annonce de sa mort, c’est peut-être celui du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, qui résume le mieux les deux sentiments qui dominent.

C’est son organisation qui l’a annoncé : Henry Kissinger est mort, il avait 100 ans. Il a été secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a surtout été, de manière indéniable, une figure centrale de la guerre froide, considéré comme l’initiateur de la période de détente avec l’URSS. C’est aussi pendant ses années passées à ce poste que les relations se sont détendues avec la Chine où il était toujours une voix très écoutée, même bien après avoir quitté le gouvernement américain. Mais Henry Kissinger avait vu son image ternie par des pages sombres de l'histoire des États-Unis, comme l'invasion du Timor oriental en 1975, mais aussi, bien sûr, la guerre du Vietnam. Son nom est également associé aux dictatures militaires en Amérique du Sud dans les années 70-80, avec notamment, en 1973, le soutien de la CIA au coup d’État de du Général Pinochet au Chili contre le président de gauche Salvador Allende. « Sa priorité était d’éviter la diffusion du communisme dans la plupart des pays d’Amérique latine », nous explique Jérémie Gallon, l’un de ses biographes, même si cela passait par un soutien à des régimes non démocratiques.
La COP28 s’ouvre et l’Argentine lui tourne le dos
180 chefs d'État et de gouvernement vont se succéder à Dubaï, ces deux prochaines semaines, mais l’Argentine, elle, ne devrait pas être représentée après l’élection à la tête du pays de Javier Milei, ouvertement climatosceptique. Il doit prendre le pouvoir le 10 décembre 2023. En 2021, il avait notamment estimé que le réchauffement climatique était « une invention socialiste », refusant d’accepter les preuves scientifiques. Il a d’ores et déjà annoncé la suppression du Ministère de l’Environnement, qui ne sera plus qu’un secrétariat d’État, avec un budget plus faible. Mais ce ne pourrait être qu’un début. « Je pense qu’il va être très difficile d’avancer sur les lois essentielles, comme par exemple l’intégration dans notre code pénal de la notion de délit environnemental, qui est quelque chose d’absolument nécessaire », regrette Andrés Napoli, directeur de la Fondation pour l’environnement et les ressources naturelles.
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