Manifestations au Pérou pour sortir de la crise politique
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De nouveaux appels à manifester à Lima et dans le sud du Pérou, pour réclamer une réforme des institutions. Les marches pourraient trouver une résonnance particulière après la libération de l’ancien président Alberto Fujimori, pourtant condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité par la Cour interaméricaine des droits de l’homme, et par la suspension pour six mois de la procureure générale, dix jours après le dépôt de sa plainte contre la présidente Boluarte.

La tension politique ne retombe pas, un an après la tentative de Pedro Castillo de dissoudre l’assemblée. La manœuvre avait été un échec, le président destitué par ce même Parlement et Dina Boluarte s’est installée à la présidence. Elle a tenu bon malgré des manifestations très importantes pendant trois mois. C’est justement cette période qui lui vaut le plus de critiques, et la plainte déposée par la procureure générale, il y a dix jours, à cause de la répression brutale des protestations. Elle a fait 48 morts et des dizaines de blessés, une enquête est ouverte en avril 2023, mais les conclusions ne sont toujours pas connues.
Dina Boluarte détestée mais soutenue par le Congrès
La colère contre la présidente n’est pas retombée mais les manifestations récentes ont été moins suivies et Dina Boluarte bénéficie du soutien des parlementaires. Plusieurs observateurs s’inquiètent d’ailleurs de la montée en puissance du Congrès ces derniers mois, notamment du fait que des députés aient réussi à imposer des personnalités à la tête d’institutions importantes, ou encore la volonté des élus de réformer le Conseil national de la Justice qui chapeaute les élections. De l’extrême-droite à la gauche, tous les camps politiques sont à la manœuvre. Aucune réforme n’est votée, malgré la crise économique, malgré l’urgence écologique, ce qui accentue le sentiment de déconnexion entre la population et la classe politique.
Des critiques au Kenya après la visite d’une délégation en Haïti
Ils n’auront passé que 24 heures sur place, mais le déplacement de représentants kenyans à Port-au-Prince fait polémique. Le déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité est suspendu à la décision de la Haute cour de Nairobi, saisie par l’opposition, et pourtant les préparatifs semblent se poursuivre comme en témoigne cette visite, clairement présentée par la primature haïtienne comme une étape « dans le cadre de la préparation à l’arrivée prochaine de la mission. »
Une mission rendue chaque jour plus urgente par les actions violentes des gangs. « La situation sécuritaire ne s’améliore pas dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, dans l’Artibonite non plus, explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, il y a eu des affrontements meurtriers entre la police et des membres de gangs à Martissant. » Sans résultat, regrette le journaliste : « il y a des morts, des blessés, des victimes parmi les policiers et le lendemain tout recommence comme si rien ne s’était passé la veille. »
Le journal de la 1ère
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