À la Une: l’affaire Jean-Marc Kabund, 1er vice-président de l'Assemblée nationale en RDC

Kamanda Wa Kamanda Muzembe © Thomas Nicolon

C’est l’affaire Jean-Marc Kabund qui a occupé la Une des journaux cette semaine. Il s’agit du débat autour de la démission du président intérimaire de l’UDPS du bureau de l’Assemblée nationale annoncée après une intervention musclée des éléments de la garde républicaine dans sa résidence privée de Kingabwa.

« Jusqu’où ira Kabund? »

Question dans le journal Forum des As qui commente la crise actuelle au sein de l’UDPS, le parti présidentiel. Ce quotidien de Kinshasa relève (toujours à la Une) que le premier vice- président de l’Assemblée nationale a été lâché par les députés de la Majorité parlementaire et que les présidents des groupes parlementaires, membres de l’Union sacrée, rappellent « qu’ils n’ont qu’un seul président, Félix Tshisekedi à qui ils réaffirment fidélité, loyauté et attachement ».

Même préoccupation dans La Prospérité, un autre quotidien de Kinshasa : « Jusqu’où irait le suspens ? Kabund : démissionnera, démissionnera pas ? s’interroge ce journal qui ensuite écrit que Kabund aura réussi à mettre du feu aux poudres. Cris de détresse mêlés aux mesures disciplinaires sévères se déchainent, poursuit La Prospérité qui note : députés nationaux et même les fédérations de l’UDPS à travers le pays, sont progressivement sortis de toutes les réserves d’usage, préférant laver les linges sales (…) sur l’agora politique ».

Kabund va-t-il franchir la ligne rouge ?

Dans Le Phare, un autre quotidien, UDPS : Kabund va-t-il franchir la ligne rouge ? Depuis qu’un tweet dont il serait l’auteur a fait état le vendredi 14 janvier de sa démission du poste de 1^er vice-président de l’Assemblée nationale, les commentaires vont bon train au sujet de la volonté de Jean-Marc Kabund A Kabund de se séparer du chef de l’Etat, « autorité morale » à la fois de l’UDPS et de l’Union sacrée de la nation, la plate-forme politique du chef de l’Etat en instance de se muer en plate-forme électorale. « Officiellement, ajoute ce journal proche du parti présidentiel, tout le monde attend la confirmation de la rumeur en circulation depuis quelques jours ».

Ôte-toi de là… C’est dans le quotidien Le Potentiel sous la rubrique À Haute voix. Que d’agitation à l’UDPS, parti présidentie, observe l’éditorialiste qui constate : « Beaucoup de bruits, beaucoup de chaleur mais trop peu de lumière. L’atmosphère politique s’en trouve polluée, relève le confrère du Potentiel tout en soulignant que même les cadres politiques de l’opposition s’en mêlent » . Pour l’éditorialiste, « c’est tout simplement la pratique du fameux Ôte-toi de là que je m’y mette. A tout prendre Tshisekedi, le chef de l’Etat, apparaît sur ce théâtre surchauffé comme l’unique metteur en scène à même de faire respecter par des acteurs haineux et le texte et la mimique, car il s’agit bien de préserver son aura d’ici à 2023, conclut l’éditorialiste du journal Le Potentiel » .  

Le bihebdomadaire Le Maximum a aussi la même lecture de cette situation. « Cette célèbre saga Kabund est révélatrice d’un malaise profond au sein du parti tshisekediste où la gestion des ambitions semble plus laborieuse que jamais » .