À la Une: Paris échoue sa conférence sur la RDC, Boji choisi par Tshisekedi pour le perchoir
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D’abord ce titre dans Econews : sans les vrais acteurs du conflit, Paris rate sa conférence humanitaire sur les Grands Lacs. « La Conférence humanitaire, convoquée par le président français Emmanuel Macron, a été marquée par une absence de taille qui en souligne la portée limitée », écrit le trihebdomadaire.
Alors que l’événement visait à mobiliser l’aide pour l’est de la RDC, les figures clés de la région, notamment les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni, n’ont pas répondu à l’appel. Seuls le Président Félix Tshisekedi de la RDC et le facilitateur de l’Union africaine, le Togolais Faure Gnassingbé, ont fait le déplacement.
Pour Econews, « ce boycott de vrais tireurs de ficelles du conflit soulève de sérieuses interrogations sur l’efficacité de l’initiative parisienne, d’autant que les processus de paix sont déjà activement menés par Washington et Doha ». Et de poursuivre : « si l’objectif affiché était de mobiliser des fonds pour l’aide humanitaire, l’échec politique à rassembler les protagonistes clés risque de réduire l’impact des annonces à un simple cautère sur une jambe de bois. Sans une feuille de route politique contraignante et partagée par tous, l’acheminement de l’aide restera périlleux, et les causes profondes des violences, intactes ».
Félix Tshisekedi seul à Paris: ainsi, titre le quotidien Le Journal, qui rappelle que dans ce forum, plusieurs décisions ont été annoncées, notamment la réouverture de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires. Une décision contestée par le Rwanda, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.
L'élections d'Aimée Boji Sangara au perchoir
À la Une également cette semaine : « Perchoir de l’Assemblée nationale, Aimée Boji, candidat unique de l’Union sacrée », c'est dans Tempête des Tropiques. L'ancien ministre de l'Industrie Aimé Boji Sangara, a été désigné candidat unique de la majorité parlementaire pour le poste de président de l'Assemblée nationale. L'annonce a été faite mercredi par le secrétaire exécutif de l'Union sacrée de la nation (USN), André Mbata, lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa.
Pour ce quotidien kinois, Aimé Boji devra sans nul doute succéder à Vital Kamerhe, président de son parti, UNC, contraint de démissionner à la suite du dépôt d'une pétition pour mégestion.
Le profil voulu par Tshisekedi
C’est à lire dans Ouragan. Le tabloïd estime qu’en optant pour Aimé Boji, le président Félix Tshisekedi envoie plusieurs messages clairs. D’abord à l’interne : l’Union sacrée reste sous son autorité directe. Toute ambition doit désormais s’inscrire dans sa ligne.
Mais cette centralisation du pouvoir politique autour du président comporte un risque, commente le trihebdomadaire : « celui d’un mécontentement silencieux. Les cadres frustrés, les alliés écartés ou les provinces mal représentées pourraient, à terme, nourrir un ressentiment latent ».
Déjà, en coulisses, affirme Ouragan, des murmures évoquent une « trop grande présidentialisation du pouvoir législatif ». Plusieurs ténors, à commencer par Vital Kamerhe, observent sans mot dire. En somme, conclut Ouragan, « Aimé Boji ne succède pas seulement à Vital Kamerhe : il hérite d’un symbole, celui d’une Assemblée appelée à refléter la vision du chef de l’État plutôt qu’à la contester. Et dans ce jeu d’équilibres fragiles, le silence des frustrés vaut déjà avertissement pour le nouveau chef du perchoir »
Fermeté contre la fraude minière
Selon Africanews, le gouvernement adopte une position ferme face à la fraude minière. Le ministre d’État chargé de la Justice a ordonné l’ouverture de poursuites judiciaires à l’encontre de toutes les personnes impliquées dans des activités frauduleuses et de contrebande liées à l’exploitation minière dans la province du Lualaba.
Guillaume Ngefa, écrit le confrère, a décidé de mettre fin à l’impunité après avoir pris connaissance du rapport de la Commission nationale de lutte contre la fraude minière qui met en lumière de graves dysfonctionnements. D’après le rapport, « plusieurs sites miniers sont illégalement occupés et exploités par des réseaux de fraude et de contrebande à grande échelle ».
Des civils, y compris des étrangers, ainsi que des membres des forces de sécurité, notamment des éléments de la 22ème Région militaire, de la Garde républicaine et de la police sont soupçonnés d’être impliqués dans ces activités illégales. L’auditeur général et le procureur général près la Cour de cassation, y lit-on, ont été instruits afin d’engager des poursuites sans discrimination.
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