La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

À la Une: RDC, Aimé Boji Sangara sort du gouvernement pour briguer le perchoir de l'Assemblée nationale

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Pascal Mulegwa, correspondant de RFI à Kinshasa, dans les studios de Radio France Internationale à Paris, le 19/12/2024.
Pascal Mulegwa, correspondant de RFI à Kinshasa, dans les studios de Radio France Internationale à Paris, le 19/12/2024. © Anthony Ravera/RFI
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Ouvrons cette revue de presse avec ce titre dans Forum des As : Assemblée nationale : Aimé Boji bouscule dans la course au perchoir. Il a désormais le feu vert de son parti et de l’Union sacrée pour postuler la succession de Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC).

« Ministre de l’Industrie, écrit le quotidien, Aimé Boji Sangara a démissionné du gouvernement Suminwa II lundi. Il a décidé de réintégrer l’Assemblée nationale en tant que député pour devenir le candidat de l’Union Sacrée, la coalition au pouvoir, à la présidence de la chambre basse du Parlement, en remplacement de Vital Kamerhe ».

La bataille entre Tshisekedistes s’annonce rude

C’est ce qu’argue Congo Nouveau sur le même sujet. 

Alors que d’aucuns pensaient que l’ex-ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, était le seul candidat de l’Union sacrée de la Nation, le vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, s’est aussi porté candidat pour occuper le perchoir de la chambre basse du Parlement.

Un autre membre de la majorité s’est pointé : Beaudouin Mayo, rapporte Congo Nouveau. Pour ce tri-hebdomadaire, Aimé Boji Sangara, semble avoir la faveur des pronostics pour conquérir la présidence de cette chambre. « Mais il pourrait avant tout affronter ses autres membres de l’Union sacrée comme des challengers ».

De son côté, Ouragan affirme que Boji bénéficie d’un soutien « discret » mais « réel » de Félix Tshisekedi.  Et que les rapports entre Boji et le leader de son parti Kamerhe se sont « distendus ».

Pour les esprits éclairés commente le tabloïd, « le plan visant à installer l’ex-membre du gouvernement au perchoir aurait été soigneusement élaboré depuis plusieurs semaines afin de tourner la page Kamerhe, dont la gestion et les ambitions personnelles susciteraient de plus en plus de réserves au sein du cercle présidentiel ».

Baisse du dollar face au franc congolais

Sur un autre chapitre : « Tous bernés ! On gagne en taux de change, on perd en pouvoir d’achat » … c’est dans les colonnes d’Econews.

Le journal affirme que la récente et spectaculaire appréciation du franc congolais face au dollar présentée par les autorités comme une victoire est une illusion. Sur le terrain, écrit-il, « c’est un casse-tête pour les Congolais. Alors que la monnaie nationale se renforce, le pouvoir d’achat, lui, s’effondre, les prix des produits de base ne suivent pas la baisse du taux de change, contraignant les ménages à débourser plus pour un même panier ».

Loin de renforcer l’économie nationale, lit-on, « cette appréciation subite du franc congolais se révèle être un piège pour l’œil : aux conséquences dramatiques, laminant le pouvoir d’achat des ménages et fragilisant la trésorerie des entreprises ».

Selon le tri-hebdomadaire, « pour une large frange de la population, la Banque centrale, dont la mission est d’assurer la stabilité, a créé une situation de précarité perçue comme une véritable escroquerie ».

 « Une situation paradoxale où la force affichée de la monnaie se traduit par un appauvrissement général », commente Econews.

Enfin dans l’Avenir, un massacre silencieux décime les hippopotames

Depuis mars 2025, un massacre silencieux décime les hippopotames dans la plaine de la Ruzizi et à Uvira, révèle le quotidien. Deux à trois individus sont abattus chaque mois, suscitant l’indignation des habitants et des experts.

Les villageois observent cette hécatombe avec horreur, lit-on : « Le Groupe de travail sur les hippopotames alerte sur un écocide imminent. La situation est aggravée par la militarisation croissante de la région. Les hommes armés les traquent sans relâche, rendant toute protection locale inefficace ».

Face à cette crise, conclut l’Avenir : « la mobilisation locale et internationale devient impérative. Sensibilisation, renforcement des patrouilles et collaboration scientifique sont les seuls moyens pour espérer sauver les hippopotames d’Uvira avant qu’il ne soit trop tard ».

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