À la Une: en RDC, une douzaine de partis d'opposition visés par une procédure de dissolution
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En Une d’Ouragan, « la purge du réseau Kabila ». Le régime Tshisekedi veut éradiquer politiquement tous ceux qui gravitent autour de Kabila, neutraliser leurs formations politiques et dissoudre toute influence héritée de l’ancien pouvoir. C’est ce qu’écrit le tri hebdomadaire. C’est dans ce cadre que le gouvernement congolais a officiellement saisi le Conseil d’État pour demander la dissolution d’une douzaine de partis d’opposition, ciblant en priorité les formations accusées de connivence avec les forces rebelles. Pour Ouragan, la décision « traduit une volonté claire du régime de frapper tous ceux qui ont participé au conclave de Nairobi, tenu sous l’égide de Joseph Kabila ». Le confrère précise que parmi les partis visés figurent le PPRD de Kabila lui-même, le LGD d’Augustin Matata Ponyo, piste pour l’émergence de Seth Kikuni, l’AAP de Théophile Mbemba, l’ATD de José Makila, l’UDA de Claudel Lubaya, le MPCR de Jean-Claude Vuemba, le MLP de Franck Diongo ainsi que l’UCP, le COFEDEC, le PNEC et l’ACDP.
Sur le même sujet, le quotidien Le Journal précise que le ministère de l’Intérieur, « reproche à ces formations politiques d’avoir violé les principes de consolidation de l’unité nationale, de compromission de la souveraineté de l’État congolais et de menacer la sécurité et l’intégrité du territoire national ». « Le schéma est simple », commente le tabloïd. « Le régime veut, en clair, effacer toute trace d’influence kabiliste, imposer sa vision du patriotisme et rappeler que toute opposition tolérée doit être strictement alignée sur ses intérêts ». Pour plusieurs observateurs, écrit le quotidien kinois, « cette série de mesures traduit plutôt une dérive autoritaire, où le droit est instrumentalisé pour museler la pluralité politique et discipliner l’opposition ». Et de conclure : « Le Conseil d’État se retrouve désormais au centre d’un bras de fer politique, avec la responsabilité de légitimer ou non une décision qui pourrait redéfinir durablement la scène politique congolaise ».
Grands Lacs, des chefs militaires en conclave à Kinshasa
La capitale congolaise accueille, depuis jeudi, la 19e réunion des chefs d’état-major des armées de la région des Grands Lacs. Douze pays y sont représentés pour un objectif commun, celui de trouver les voies et moyens d’une paix durable dans cette région rongée par des décennies de conflits, écrit Le Quotidien. Pour nos confrères, c’est « une réunion aux enjeux stratégiques » à laquelle prennent part le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya et son homologue de l’Intégration régionale, Floribert Anzuluni.
Trois jours brûlants, trois dossiers, conclut Forum des As : « l’analyse des crises persistantes dans l’est de la RDC, l’évaluation du cessez-le-feu, et la préparation des recommandations pour le sommet des chefs d’État prévu le 15 novembre ». Le quotidien espère que ces travaux techniques « changent la donne sur le terrain ».
Embouteillages à Kinshasa : non gouvernée, la ville se meurt !
C'est à lire dans Econews. Le quotidien des Kinois est un calvaire quasi insurmontable, lance le trihebdomadaire : entre les embouteillages chroniques et les pluies diluviennes qui paralysent entièrement la ville, Kinshasa étouffe et a perdu de sa superbe. Le tabloïd affirme que la capitale est « presque non gouvernée ». Aujourd’hui, poursuit-il, « Kinshasa n’est plus que l’ombre d’elle-même. La capitale congolaise, gigantesque mégapole de près de 17 millions d’âmes, s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos et la paralysie ». Et de poursuivre : « Entre embouteillages apocalyptiques, inondations récurrentes, la ville suffoque, livrée à une déliquescence qui interroge l’absence criante de gouvernance et de vision à la hauteur des enjeux ».
Econews décrit un cauchemar qui commence aux aurores quand « les artères principales de la ville se transforment en parkings géants à ciel ouvert dès les premières lueurs du jour ». Des colonnes de véhicules s’étirent à perte de vue, immobilisant les Kinois pendant des heures dans des transports en commun surchargés ou des voitures particulières devenues des prisons sur roues. Ce phénomène, conclut le trihebdomadaire, « loin d’être anecdotique, ruine l’économie de la ville, affecte la productivité des entreprises et use nerveusement une population déjà éprouvée par les crises de la vie ».
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