À la Une: Kamerhe lâché par Tshisekedi? «Rapacités et cynisme» des parlementaires
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L’actualité de la semaine a été dominée par les tensions à l'Assemblée nationale. Econews titre à propos : « la session budgétaire tourne au pugilat ». Selon ce tabloïd, l’Assemblée nationale est secouée par une crise politique majeure qui relègue au second plan le débat sur le projet de budget de l’État pour 2026. Des motions de défiance ont été déposées contre cinq membres du bureau, dont le président Vital Kamerhe, alors qu’une commission spéciale doit rendre son rapport ce samedi. Seuls les vice-présidents Jean-Claude Tshilumbayi et Christophe Mboso semblent, pour l’instant, épargnés par cette fronde parlementaire. Mais la tension reste vive au Palais du Peuple.
Dans le trihebdomadaire Congo Nouveau, la coalition Lamuka de Martin Fayulu s’interroge si l’éviction de Vital Kamerhe n’ouvrira-t-il pas la voie au changement de la constitution, insinuant que la présence de cet allié du président Félix Tshisekedi à l’Assemblée nationale l’en empêche.
Le quotidien Forum des As annonce que pour arbitrer cette confrontation politique, « une commission spéciale a été instituée, avec un délai strict de 72 heures pour rendre ses conclusions ».
Le trihebdomadaire Ouragan affirme qu’au cœur de l'Assemblée nationale, « ce sont les intérêts égoïstes qui prévalent désormais au détriment de l'institution ». La pétition, déposée par des élus déterminés à l’évincer, a recueilli environ 300 signatures, bien au-delà du seuil requis. L’équation ne souffre plus d’ambiguïté, affirme les confrères kinois. « La déchéance de Kamerhe ne relève plus d’une hypothèse, mais d’un compte à rebours ». Ouragan constate que le président de la République, Félix Tshisekedi, se garde bien d’intervenir dans ce brasier. Et de commenter : « Ce silence calculé vaut message. Le chef de l’État se tient à distance, acceptant que la mécanique institutionnelle se déroule sans filet protecteur pour son bras droit, Kamerhe ».
Le média kinois pousse un sanglot : « pendant que le Palais du Peuple est déchiré par ces conflits intestins, le pays brûle ailleurs. Plusieurs parties du Nord et Sud-Kivu sont occupées par les rebelles de l’AFC/M23, et la population souffre des conséquences d’un État absent. Cette situation illustre un cruel paradoxe : alors que les ambitions personnelles et les rivalités dictent l’agenda parlementaire, l’intérêt général est sacrifié. L’argent, les intrigues et la volonté de contrôler le perchoir priment sur l’intérêt de la nation, laissant planer un sentiment d’indifférence et de désolation. Entre coups bas et calculs politiciens, le Bureau de la Chambre basse se transforme en théâtre de rivalités personnelles, où le peuple devient le spectateur impuissant ».
Émoluments à l'image de la rapacité et du cynisme des membres du Parlement, le scandale des salaires abusifs
C'est en Une de Africanews. Ce tabloïd rapporte que les députés « bénéficient d’une augmentation de salaire après avoir exercé une énorme pression sur le bureau de l’Assemblée nationale, tandis que les intérêts des fonctionnaires et agents de l’État continuent d’être ignorés ». Et d’ajouter : « par le biais de pétitions considérées comme une forme de chantage, députés et sénateurs ont réussi à obtenir de Vital Kamerhe et Jean-Michel Sama Lukonde une hausse de leurs avantages ». Ainsi, lit-on, les salaires des députés passent de 15 750 à 20 000 dollars, soit une augmentation de 4 250 dollars. Au Sénat « une dynamique similaire se développe, avec des élus en échange de l’abandon d’une pétition adressée contre Sama Lukonde, le président de la Chambre haute ».
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