"Kakistocratie", le reggaeman Jahkasa dénonce le règne des médiocres

"Kakistocratie", c'est le titre de l'album que sort cette semaine le reggaeman burkinabé Jahkasa. 

Jakhasa et Tiken Jah Fakoly devant le New Morning, à Paris. © Fakoly Production

Dans la famille du reggae mandingue, la solidarité n'est pas un vain mot. Et Jahkasa a enregistré Kakistocratie grâce à la complicité du grand frère Tiken Jah Fakoly qui a mis ses musiciens à sa disposition tout en gardant un œil et une oreille attentifs sur la confection de l'album. La filiation se retrouve aussi dans le caractère politique de la musique de Jahkasa. Kakistocratie est un album de combat. Contre les dirigeants médiocres qui pullulent de par le monde. On écoute ce qu'en dit Jahkasa lui-même.

"Kakistocratie, c'est quand un gouvernement est dirigé par les personnes les plus minables, les plus médiocres. Dans mon pays, je vois plusieurs présidents se succéder sans pouvoir régler cette histoire de terrorisme. Pour moi, un président qui monte au pouvoir et qui ne réussit pas sa mission est un Kakistocrate. Ça peut être un civil, comme un politicien, comme un militaire."

Il n'y a pas que les dirigeants du Burkina Faso qui en prennent pour leur grade avec Jahkasa. Son reggae ne connait pas de frontière. Sur le titre Ukraine-Sahel, il dénonce le "deux poids-deux mesures" des occidentaux qui, dit-il, s'occupent davantage de l'Ukraine que des conflits au Sahel.

Jahkasa, de son vrai nom Karim Sanou a une particularité, il est balafoniste et a introduit le xylophone africain, dans sa musique. Ce percussionniste talentueux qui jouait déjà avec des professionnels à l'âge de onze ans revendique un balafon-reggae.

Si on peut lui reprocher de coller un peu trop parfaitement aux codes du genres, sa musique possède une forte dose de fraicheur et d'enthousiasme... Kakistocratie sort cette semaine sur les plateformes musicales. Jahkassa sera en concert samedi 24 février à Paris, au New Morning.

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