Anne Terrier, le volcan des souvenirs familiaux en Martinique
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Née à Paris d’une mère martiniquaise et d’un père lyonnais, Anne Terrier a été journaliste, traductrice, correctrice, auteure de livres pratiques, avant de suivre les traces de son père, le poète et traducteur Roger Giroux, et celles de l’écrivain et philosophe Édouard Glissant, son oncle.
Son premier roman La Malédiction de l'indien vient de paraitre dans la collection Continents noirs aux éditions Gallimard.
« Peu importe ce que j'ai dit. J'ai changé d'avis, lance l'homme en surveillant du coin de l' œil la colonne de fumée blanche qui s'élève tel un panache au-dessus de la ville. Et ne parlez pas créole, vous savez que je vous l'interdis. »
C'est ainsi que le docteur Dancenis avait sauvé sa fille Passion d'une mort certaine.
Cent ans plus tard, la petite-fille de Passion s'interroge sur les coïncidences de dates entre l'éruption catastrophique de la montagne Pelée et plusieurs événements douloureux de sa propre histoire. Confrontés avec les archives, les récits familiaux mettent en lumière de multiples failles. Pourquoi a-t-on prétendu que la population aurait pu être évacuée avant l'éruption ? Qui était vraiment Passion ? Quel lourd secret l'oncle Victorin porte-t-il sur ses épaules ?
L'histoire de la famille Dancenis, rongée par les événements du passé, révèle que l'étendue des dégâts, 28 000 morts sous les cendres ardentes et les fleuves de lave, dépasse de loin l'île de la Martinique, et nous plonge dans les pires aspects de l'histoire coloniale de la France. (Présentation de la collection Continents noirs chez Gallimard)
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