Régionales: les poids lourds du gouvernement aux abonnés absents
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Ils sont neufs à se lancer. Neuf ministres du gouvernement de Jean Castex à se présenter aux régionales de juin prochain. Emmanuel Macron a très peu d’espoirs de victoire à ces élections locales. Les poids lourds du gouvernement, eux, ont évité de se jeter à l’eau.

Le cas le plus emblématique est celui de Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’Éducation était pressenti pour mener la campagne en Ile-de-France. Venu de la droite, connu, solide, il aurait été un réel adversaire à Valérie Pécresse. Mais Jean-Michel Blanquer a préféré regarder la bataille de loin, depuis son bureau de ministre. Avec une excuse toute trouvée : l’épidémie de Covid, lui qui doit s’occuper de gérer l’accueil des élèves et l’enseignement à distance. D’autres ministres de poids ont aussi hésité, avant de reculer. Le ministre de la Santé Olivier Véran aurait bien aimé défier Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, mais impossible tant que le Covid est là. Pareil pour sa collègue chargée du Travail. Elisabeth Borne était tentée par la tête de liste en Normandie. « Ce serait incompatible avec mes fonctions » en pleine pandémie, a finalement reconnu la ministre.
Quand les ministres hésitent à se lancer
La crise sanitaire a parfois bon dos. Ferrailler face à des Xavier Bertrand, des Laurent Wauquiez, des Valérie Pécresse ou des Alain Rousset en Aquitaine… Des barons et baronnes très bien installés, difficiles à déboulonner, en a fait hésiter plus d'un. Comme pour les municipales, la jeune République en Marche manque de relais locaux, de figures implantées et reconnues. Le défi des régionales est risqué pour la macronie. Le camp d’Emmanuel Macron a très peu, voire aucune chance, de remporter une région.
Qui sont les ministres candidats ?
La plupart sont peu connus : le secrétaire d’État chargé des retraites Laurent Pietraszewski se lance dans les Hauts de France. Dans le Grand Est, c’est la ministre déléguée à l’insertion Brigitte Klinkert qui se présente. Geneviève Darrieusecq tente sa chance en Nouvelle Aquitaine. Sophie Cluzel dans la région PACA. Mais c’est surtout en Ile-de-France où la macronie montre les muscles. Quatre membres du gouvernement se présentent comme têtes de liste. Amélie de Montchalin, Marlène Schiappa, Emmanuelle Wargon et Nathalie Elimas ont lancé l’opération « sauver le soldat Laurent Saint Martin ». Le candidat marcheur est crédité d'à peine 11% des voix, tout soutien est bon à prendre face au rouleau compresseur Valérie Pécresse.
Qui a vraiment des chances de l’emporter en macronie ?
Eh bien les seules victoires à attendre pour Emmanuel Macron ne viennent pas de son parti, mais de l’allié du Modem. Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau est parti à la conquête du Centre-Val de Loire où la bataille s’annonce ouverte. Cet amateur de chasse à l’arc est élu du Loire-et-Cher depuis 25 ans. Comme aux municipales, l’enjeu sera plutôt de gagner des places au sein des conseils régionaux. Les candidats marcheurs pourraient surtout jouer les trouble-fêtes voire les faiseurs de rois. Le jeu des alliances en Ile-de-France ou en Paca parasite déjà la campagne des Républicains.
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