Présidentielle 2027 en France: c'est mal parti pour les macronistes
Publié le :
L'avenir du nouveau Premier ministre est toujours aussi incertain et l'instabilité menace de durer jusqu'à la prochaine présidentielle en 2027. C’est la grande échéance électorale à venir et tout le monde s’y prépare déjà, notamment en regardant de très près les sondages qui commencent à fleurir.

La course de petits chevaux pour 2027 a commencé et même s'il est de coutume de dire que les sondages ne font pas l'élection, surtout à un an et demi de l'échéance, dans tous les camps, la moindre enquête suscite émoi et commentaires. Dernier en date, un sondage publié par l'Ifop cette semaine qui donne encore une fois le RN en tête du premier tour, que ce soit avec Marine Le Pen, qui n'est pas sûre de pouvoir concourir en raison de sa condamnation à une peine d'inéligibilité, ou avec Jordan Bardella, son dauphin désigné.
Et ce qui interpelle, c'est l'écart avec les concurrents suivants, plus de 15 points les séparent. Premier enseignement donc, le RN reste le grand favori de la prochaine présidentielle. À ce stade, les autres candidats en sont réduits à s'affronter pour être celui qui décrochera le deuxième ticket pour le second tour.
Les macronistes en difficulté
Édouard Philippe chute de plusieurs points. Sa stratégie de se faire — ce sont ses propos - « discret dans un contexte de bordel » n'est pas payante, estime l'un de ses concurrents. Il se retrouve dans un mouchoir de poche avec Raphaël Glucksmann, l'homme qui progresse à gauche. Et Gabriel Attal est à la peine. Le patron de Renaissance, qui ne fait pas mystère de ses ambitions présidentielles, n'est même pas testé dans toutes les configurations, réduit à un rôle de second plan malgré ses efforts pour exister et prendre ses distances avec le chef de l'État. Car c'est l'un des enjeux pour ceux qui ambitionnent de se présenter dans le bloc central, ne pas endosser l'héritage d'Emmanuel Macron qui est devenu presque radioactif depuis la dissolution. À tel point qu'un cadre du parti présidentiel évoque le pouvoir de nuisance du président en déclarant : « Quand il fait quelque chose, ça nous retombe dessus », sous-entendu, ça n'est jamais positif.
L’hypothèse d’une candidature LR
Et dans l'hypothèse d'une candidature LR, les choses seront encore plus compliquées. Mais chez Renaissance, on n'imagine pas malgré tout avoir un « candidat commun » avec les Républicains. Alors, il faudra au moins essayer de n'avoir qu'un candidat dans le bloc central. Comment le désigner ? L'espoir des protagonistes pour éviter une primaire, c'est de réussir à créer une dynamique, à creuser l'écart et que ce soit les sondages qui arbitrent les ambitions.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne