«Même en Seine-Saint Denis, on peut briller»: le triple champion olympique Teddy Riner à la rencontre de jeunes judokas
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À quelques semaines des Jeux, les festivités sportives se multiplient en France, comme celle organisée, il y a quelques jours en Seine-Saint-Denis. De jeunes judokas ont pu rencontrer leur idole, Teddy Riner le temps d’un entraînement et d’une remise de ceinture. Un beau coup de projecteur sur la Seine-Saint-Denis qui accueille aussi le village des athlètes et une dernière apparition pour le triple champion olympique qui vise une quatrième médaille d’or olympique, à domicile cette fois.
« Il arrive, il arrive ! Allez, on tape des mains ! Du bruit, du bruit ! », clame l’animateur dont les mots résonnent dans les enceintes. Sur le parvis de la mairie de Saint-Denis, au nord de Paris, 200 apprentis judokas attendent avec impatience Teddy Riner. Chacun tente de l’apercevoir, comme il peut, sur la pointe des pieds ou depuis les épaules d’un parent.
Mais impossible de rater Teddy Riner et ses 2,04m qui arrive enfin, sous les yeux de Louise, 13 ans. Elle pratique le judo depuis qu’elle en a 4 et a grandi en suivant les exploits du Français : « Avec mon père, on regarde souvent ses matchs de judo. Il m’inspire beaucoup pour mes cours de judo et lors de mes compétitions. Parfois, je tente de reproduire ses techniques pour réussir une prise. »
Les judokas se rangent les uns derrière les autres pour recevoir des mains de l’athlète français leurs nouvelles ceintures. « Félicitations mon grand ! », complimente Teddy Riner au moment de remettre une ceinture verte à une jeune judokate. « Je vais la garder toute ma vie ! », s’exclame-t-elle. Une autre l’assure : « Je vais bien la ranger pour que personne ne me la prenne ! »
Une ceinture verte aussi pour Ahmed, 15 ans : « C’est vraiment un honneur. Je vais davantage aimer ma ceinture verte que ma ceinture noire ! Parce que c’est un grand homme qui me l’a passée ! » Un grand homme, onze fois champion du monde et trois fois champion olympique, dont le palmarès impressionne autant que le gabarit : « Il est beaucoup plus grand que ce que je pensais, reprend Ahmed. Je me doutais qu’il était grand, mais là, il est vraiment grand ! Je l’ai encouragé pour sa compétition du mois d’août. »
« Il nous donne quelque chose, on a une part de lui ! »
Cette ferveur au rendez-vous, à moins de cinquante jours de l’événement, est pour Teddy Riner, une manière d’engranger un maximum d’énergie. « Ça fait plaisir de voir les encouragements, de voir les sourires sur le visage des enfants, cette euphorie. Je me sers de ça pour me préparer et ne pas les décevoir au moment des Jeux ! », confie l’athlète guadeloupéen.
Impossible, dans tous les cas, d’être déçu après une telle rencontre, estime Youssef, éducateur d’un club de Seine-Saint-Denis. « Pour les plus petits, cela fait un an qu’ils ont commencé le judo. C’est leur première ceinture, et ils la reçoivent d’un des plus grands médaillés de France. On ne voit pas seulement Teddy Riner, il nous donne quelque chose aussi, on a une part de lui. Cela va laisser une trace en eux. Et ça montre que même en Seine-Saint-Denis, on peut briller, même en Seine-Saint-Denis, on peut sortir du lot. C’est très important. »
L’esprit olympique et les valeurs du judo font écho à Saint-Denis complète son maire, Mathieu Hanotin : « Ces valeurs de solidarité, de fraternité et d’ambition pour le territoire résonnent avec ce que veut être Saint-Denis en termes d’un modèle de société cosmopolite, qui marche, qui réussit et qui fait envie. »
Quelques minutes encore et Teddy Riner quittera les tatamis installés pour l’occasion. L’heure est venue de graver les derniers souvenirs. « Mettez-vous devant si vous voulez être sur la photo ! », enjoint le champion, avant de s’éclipser.
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