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À la Une: la relation entre la France et le Tchad

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[Image d'illustration] Le président français, Emmanuel Macron, et le président de transition tchadien, Mahamat Idriss Déby, à l'Élysée, le 6 février 2023.
[Image d'illustration] Le président français, Emmanuel Macron, et le président de transition tchadien, Mahamat Idriss Déby, à l'Élysée, le 6 février 2023. AFP - LUDOVIC MARIN
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« Une relation ancrée dans l'histoire depuis la période coloniale mais traversée actuellement par une phase de questionnement profond », écrivait ces derniers jours Tchad Info.

Elle était au cœur de la visite hier mercredi de Mahamat Idriss Deby à Paris, « autant dire chez lui », ironise l’Observateur Paalga.

Le président de la Transition a notamment rencontré ce mercredi le chef de l’État français, Emmanuel Macron.

« L’avenir des forces françaises en Afrique en ligne de mire » titre Le Pays.

Il rappelle que les soldats français ont été « chassés » du Mali, du Burkina Faso, et du Niger.

« C’est dire si la France ne peut que faire les yeux doux à Mahamat Deby, pour trouver une basse-cour plus sûre pour le coq gaulois qui aura perdu presque toutes ses plumes dans les dunes de sable du Sahel. »

Le journal n’y va pas avec le dos de la cuillère, il donne ce conseil : « Il vaut mieux aujourd’hui avoir l’aval d’un peuple que le soutien d’un président, fût-il celui d’une grande puissance. »

Car cette visite, ajoute L’Observateur, intervient « au moment où une partie de l’opinion tchadienne est vent debout contre l’arrivée des troupes françaises, qu’elle voudrait voir quitter le pays. »

Aujourd’hui le Faso conclut : « Il revient donc à Macron et à Deby-fils de saisir l’opportunité pour rebattre les cartes de cette coopération incestueuse pour enfin poser les fondations d’un partenariat renouvelé. Et l’urgence le commande ».

Et à son retour au Tchad, Mahamat Deby devra s’occuper d’un tout autre dossier

Le ministre de la Défense, le général Daoud Yaya Brahim, et le secrétaire général du gouvernement, Haliki Choua Mahamat, ont annoncé leur démission après avoir été cités dans une affaire de mœurs.

« Des vidéos sexuelles des deux membres du gouvernement, authentifiés, sont devenues virales depuis quelques jours », écrit le Journal du Tchad.

Selon Jeune Afrique, Daoud Yaya Brahim aurait tenté « d’étouffer le scandale en faisant procéder à plusieurs arrestations ». Le principal intéressé s’en défend.

Deux affaires de sextape qui font « désordre » commente l’Observateur Paalga. Il ajoute « que les dirigeants, à l’image de la femme de César, doivent être au-dessus de tout soupçon. »

Dans la presse africaine aujourd’hui également : la guerre entre Israël et le Hamas

« Arrêtez ! Ne tirez pas ! J’ai des frères là-bas ! 

Et si ces paroles de l’artiste ivoirien Alpha Blondy pouvaient couvrir le bruit infernal des bombardements » s'interroge Wakat Séra.

Faisant référence à la frappe sur un hôpital à Gaza, le quotidien évoque « un acte d’un autre âge ».

Pour lui, c’est « la goutte de sang de trop qui a fait déborder le vase de la barbarie ! »

Un sentiment partagé par de nombreux manifestants à travers le continent :

« Devant les représentations diplomatiques françaises et américaines, à Tunis, à Nouakchott, tous les Africains dont le continent a également subi les affres de l’esclavage et de la colonisation, doivent se révolter contre cette abomination. »

Sur les sites d’information tunisiens, cette mobilisation s’affiche en Une. C’est le cas par exemple dans Tunisie Numérique, où on peut voir des images du rassemblement qui a eu lieu à Médenine.

Là-bas, les manifestants portent des blouses blanches, c’est le secteur de la santé qui était dans la rue en hommage à leurs collèges palestiniens qui ont été frappés.

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