Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: J-1 avant les élections régionales et départementales en France

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Des panneaux électoraux dans la commune Les Pennes-Mirabeau, près de Marseille. 11 juin 2021.
Des panneaux électoraux dans la commune Les Pennes-Mirabeau, près de Marseille. 11 juin 2021. © Nicolas TUCAT / AFP
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À moins d’un an de l’élection présidentielle, ce scrutin aura valeur de test. Quel en sera le taux de participation ? Le Rassemblement national va-t-il virer en tête, dimanche soir 20 juin, à l’issue du premier tour, et si oui, dans quelle région, dans quel département ? Quelle sera alors l’attitude des autres partis et formations politiques en vue du second tour face au parti de Marine Le Pen ? Autant d’enjeux qui se bousculent en Une de la presse française, alors qu’entre déconfinement, fin du couvre-feu dimanche et tournoi européen de football, les Français ont plutôt « la tête ailleurs », admet Le Figaro

Lequel journal prédit une abstention « massive », d’abord ; estime que « l’avenir de la gauche paraît durablement compromis », ensuite ; considère que « celui de la droite se joue aussi en partie en ce début d’été », enfin. 

Quand à Emmanuel Macron, il ne se fait « guère d’illusions », signale Le Figaro, le chef de l’État ne pouvant « pas attendre grand-chose de ces régionales, sauf qu’elles lui désignent ses futurs adversaires. Alors, la course pour 2022 pourra commencer ».

Diagnostic globalement partagé par Le Parisien. Lequel journal regrette pour les mêmes raisons que cette élection soit « escamotée ». Toutefois, puisque ce scrutin est un « tour de chauffe » pour la présidentielle de l’an prochain, « pourquoi ne pas essayer de peser dès maintenant, en allant voter dimanche », suggère Le Parisien.

En France encore, la décision de repousser le troisième confinement à début avril, plutôt que début février, aurait engendré un coût humain de plus de 14 000 morts. Estimation signée du journal Le Monde :

Selon une enquête de ce quotidien, « environ 14 600 décès, 112 000 hospitalisations, dont 28 000 en réanimation, et 160 000 cas de Covid-19 longs auraient pu être évités ». 

Comme le rappelle Le Monde, le 29 janvier dernier, Emmanuel Macron avait décidé de « ne pas reconfiner rapidement le pays, alors que le nombre de contaminations augmentait fortement » et cette décision avait été « abondamment critiquée ». Selon une enquête de ce quotidien du soir, « le délai qui s’écoulera avant la décision de reconfiner, finalement annoncée à la fin mars, aurait [donc] causé plus de 14 000 décès ».

Mais Emmanuel Macron a fait « le pari audacieux de l’optimisme », estime Le Monde, et ce pari « est gagné, largement grâce au succès de la vaccination. Aujourd’hui, personne ne lui reproche plus d’aller trop vite. L’aspiration au retour à la vie normale, sur fond de chaleur caniculaire et de multiplication des événements festifs, est devenue irrépressible. Surtout, les pronostics alarmistes de certains scientifiques ne se sont pas réalisés », souligne ce quotidien.

En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et ses partisans récupèrent du retour de l’ex-président, jeudi 17 juin, après dix ans d’absence du pays. Evénement jugé suffisamment marquant par Le Figaro pour justifier un nouveau coup de projecteur. Pour la seconde livraison quotidienne consécutive, ce journal raconte la « liesse » à Abidjan jeudi, mais aussi la « rancœur ».

Vendredi matin, le retour de Laurent Gbagbo avait été hissé en Une du Figaro. Ce samedi matin, c’est en page intérieure que les lecteurs de ce quotidien peuvent découvrir la suite du reportage de l’envoyé spécial du Figaro à Abidjan.

La liesse, en effet, à Atoban, au quartier général de campagne du candidat du Front populaire ivoirien lors de l’élection présidentielle de 2010 où il y avait « comme un air de kermesse et une sorte de ferveur presque religieuse. La foule est compacte, remplissant les petites rues de Cocody, un quartier d’Abidjan, les yeux rivés sur les hauts murs d’une demeure où Laurent Gbagbo est enfin arrivé », rapporte Le Figaro, parmi ses partisans qui « ne boudent pas leur joie. À la nuit tombante, on extériorise, hurlant les grâces du "Woody de Mama", et l’on chante en l’honneur de ce retour tant attendu […] les "Gbagbo ou rien", fidèles d’entre les fidèles pendant cette décennie d’absence, communient. Le cou tendu, ils scandent : "On veut voir Gbagbo." D’autres narguent, quasi extatiques : "On a vu Gbagbo." Ce sont les chanceux », raconte Le Figaro.

Liesse, donc, mais aussi rancœur. « On nous a empêchés de marcher vers l’aéroport. On a été pourchassés », dit à ce quotidien un responsable local du FPI du nom de Bodiga Ismaël. « Tout le monde n’est pas ravi du retour de Gbagbo », déclare un ministre au Figaro.

Lequel journal souligne que Laurent Gbagbo « veut du temps "pour pleurer ses morts". Il devrait se rendre à Mama, son village dans l’ouest du pays, sur la tombe de sa mère. Le futur viendra ensuite », assure Le Figaro. Avec le futur, il est vrai, c’est souvent le cas…

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