Revue de presse internationale

À la Une: Navalny dans la gueule du loup

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L'opposant russe Alexeï Navalny.
L'opposant russe Alexeï Navalny. Maxim ZMEYEV AFP/File
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La presse internationale affiche en Une une même photo ; celle d'Alexeï Navalny, l'opposant numéro 1 à Vladimir Poutine qui a été arrêté dès sa descente d'avion à Moscou dimanche soir.

C'est « le retour dans la tanière de l'ours », explique le New York Times qui salue « le courage extraordinaire d'Alexeï Navalny », qui après un « empoisonnement presque mortel » au novitchok et une convalescence de 5 mois en Allemagne a fait le choix de retourner hier en Russie « où il savait qu'il serait arrêté ».

Navalny 44 ans, la bête noire de Vladimir Poutine, l'opposant populaire qui défie le pouvoir grâce à la puissance d'internet « ses vidéos populistes, percutantes et souvent humoristiques tournent en dérision les escrocs et les voleurs de l'élite », souligne le New York Times ; des vidéos visionnées des millions de fois en Russie.

« Son retour est un défi direct pour le gouvernement russe », estime  le Financial Times qui cite un expert russe pour qui « l'accueil de Navalny par la police à l'aéroport est la meilleure preuve de la peur », qu'il inspire au pouvoir en place.

Alors qu'il prépare les élections parlementaires de septembre prochain, Vladimir Poutine « pourrait essayer de garder Navalny enfermé pendant des années » s'inquiète le Guardian qui souligne que le Kremlin a bien signifié sa volonté brutale de faire taire toute opposition, en « tentant d'empoisonner Navalny l'été dernier ».

Le quotidien britannique juge par ailleurs que les condamnations venues de toutes les capitales à l'étranger, et qui pleuvent depuis hier soir, n'auront sans doute aucun effet sur la détermination des autorités russes.

Et le Guardian de rappeler tout le cynisme de Vladimir Poutine niant l'empoisonnement de Navalny l'été dernier « si des agents russes avaient voulu le tuer, ils auraient probablement fini le travail », avait alors déclaré le président russe « avec un sourire en coin ».

Trump auto-grâcié avant de quitter la Maison-Blanche ?

Le compte à rebours avant départ a commencé pour Donald Trump sous le regard de la presse internationale bien souvent pressée dans ses commentaires de tourner la page de ces dernières années et de clore surtout le chapitre tourmenté de ces derniers jours.

Et que fait-donc Donald Trump dans ses dernières heures de pouvoir ? Le Washington Post nous révèle que le Président entend bien utiliser son droit de grâce présidentielle.

Il aurait ainsi « réuni hier sa fille Ivanka, son gendre Jared Kushner et d'autres collaborateurs pour en discuter », indique le quotidien qui souligne « qu'au total une centaine de personnes pourraient  bénéficier d'une telle grâce ». Et que le Président n'exclue pas d'en accorder une « à ses enfants, à ses collaborateurs et voir même à lui-même », une sorte d'auto-pardon, note le Washington Post qui estime néanmoins « qu'il n'est pas encore certain qu'il le fera ». Réponse dans les prochaines heures.

Des proches de Trump tentent de monnayer des grâces présidentielles

C'est un marché très lucratif et en plein essor, note le New York Times qui estime « que le lobbying en faveur des grâces s'est intensifié lorsqu'il est devenu évident que Trump n'avait plus aucun recours pour contester sa défaite électorale ». D'où l'urgence pour ses alliés, en déliquescence avec la justice, d'obtenir au plus vite une grâce auprès du Président avant qu'il ne quitte le pouvoir. Et voilà comment des proches de Donald Trump, lobbyistes, avocats « auraient ainsi perçus des honoraires de riches criminels ou de leurs associés pour pousser la Maison-Blanche à la clémence » souligne le quotidien qui cite notamment l'exemple de John Dowd, l'ancien avocat personnel de Trump. Ce dernier aurait ainsi accepté des « dizaines de milliers de dollars d'un industriel condamné en lui faisant miroiter une grâce, en raison de sa proximité avec le Président » .

Le ballon « Trump baby » entre au Musée de Londres

Une information du Guardian. Souvenez-vous, on l'a tous vu ce ballon gonflable de 6 mètres de haut représentant le président américain en bébé renfrogné. Le « Trump Baby Blimp », orange et gonflé à l'hélium, et qui, ajoute le quotidien « avait tellement fâché le président américain lors des manifestations qui avaient accompagné sa visite d'État à Londres en 2019 ». Le directeur du musée de Londres explique très sérieusement « que cette œuvre sera donc incluse dans la collection du musée, comme un exemple de l'amour des Britanniques pour la caricature des politiciens». Un œuvre qui sera sobrement intitulée : « Égo boursoufflé ».

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