À la Une: la crise ukrainienne contraint l'Europe à sécuriser son approvisionnement énergétique
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Tout en misant sur une relance de la diplomatie, « l'Europe se prépare également à l'urgence », titre le Süddeutsche Zeitung, alors que « Poutine pourrait couper le robinet de gaz russe en cas d'invasion de l'Ukraine », note le quotidien allemand. Alors que la Russie fournit environ « un tiers du gaz et du pétrole brut importé par l'Union européenne », le « Kremlin dispose ainsi d'une arme extrêmement puissante pour diviser le camp occidental », commente de son côté le Washington Post, qui souligne que face à cette menace, qui plus est « en plein hiver », « les États-Unis et leurs alliés se démènent pour trouver de nouvelles sources d'approvisionnement ».
« Biden se prépare ainsi à accueillir l'émir du Qatar », note le Post qui rapporte également que le président américain s'est déjà entretenu « avec les principaux producteurs de gaz naturel en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie », pour qu'ils augmentent « temporairement » leurs livraisons à l'Europe. Une offensive américaine très stratégique, explique de son côté le New York Times : « si les Européens sont rassurés sur leur approvisionnement en énergie », ils seront « plus disposés à imposer de sévères sanctions contre la Russie », espère la Maison Blanche, et par là même de « dissuader la Russie de s'attaquer à l'Ukraine ».
Les Ukrainiens dans l'angoisse d'une offensive russe
Les envoyés spéciaux de la presse internationale à Kiev décrivent tous aujourd'hui « la vie sous tension », pour les quelque 44 millions d'Ukrainiens dont l'angoisse est « remontée d'un cran après la récente évacuation des diplomates américains et britanniques », rapporte l'envoyé spécial d'El Pais qui cite le témoignage d'une mère de famille pour qui « plus encore que la peur de la guerre, l'incertitude est comme un bourdon permanent dans l'estomac ». Marya a, elle, déjà emballé ses documents importants et ceux de sa fille et prévu « un abri en cas de guerre », rapporte encore le quotidien espagnol, « une cache en sous-sol d'un immeuble près de l'autoroute à l'Ouest de Kiev ».
Certains habitants restent « indifférents, fatalistes », explique de son côté l'envoyé spécial du Times, alors que d'autres « prennent les armes ». C'est le cas de Mariania « qui vient d'acheter son propre fusil de chasse sur lequel elle a fait fixer un silencieux », rapporte le journaliste britannique. La chercheuse en marketing « entend se battre pour son pays ». Elle a ainsi stocké « des cornichons et des boîtes de conserves, et surtout, dit-elle, beaucoup, beaucoup de munitions ».
Pékin fait monter la pression sur Taïwan, en déployant de nouvelles armes
Taïwan vit également sous la « menace permanente d'une invasion par la Chine ». Pékin a ainsi « multiplié ces derniers jours les incursions dans la zone de défense aérienne de l'île séparatiste », rapporte le Guardian avec une véritable armada aérienne, pas moins « de 52 avions de chasse » au-dessus de Taïwan. Et parmi eux se trouvaient au moins « 2 avions J-16D », les tout nouveaux chasseurs de guerre chinois dotés d'une nouvelle technologie « qui leur permet de tromper les systèmes de défense radar de l'île nationaliste », s'inquiète le South China Morning Post.
Une « nouvelle menace » très inquiétante pour Taïwan, souligne encore le journal de Hong Kong, alors que, de son côté, le Global Times, le quotidien nationaliste chinois s'en félicite brutalement en saluant « la corde nouée au cou des sécessionnistes de Taïwan ». Un avertissement pour tous ceux qui ont « multiplié les initiatives en faveur de l'indépendance ».
L'étau se resserre autour de Boris Johnson, Scotland Yard enquête le «Partygate»
C'est à la Une de l'ensemble de la presse européenne, dont les éditorialistes ne donnent d'ailleurs pas cher de la survie politique du Premier ministre britannique. « Outre l'enquête administrative déjà en cours », la police a donc également « lancé une enquête criminelle » pour savoir si Boris Johnson a « enfreint la législation sur le confinement », rapporte le Financial Times.
C'est « le tournant qui va sceller le destin politique de Johnson », estime La Repubblica. « Finies les fêtes, il faut maintenant payer l’addition », raille le quotidien britannique Metro, alors que le Times entrevoit la chute à venir du Premier ministre : « si la police conclut que les règles ont été enfreintes, Johnson qui a toujours nié, devrait être contraint de démissionner ». Le « code ministériel est très clair », souligne le quotidien : « tromper le Parlement est un délit qui exige la démission ».
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