Revue de presse internationale

À la Une: la crainte d'une escalade en Ukraine après le naufrage «humiliant» du Moskva

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Le croiseur russe Moskva, dans le Bosphore, en juillet 2021.
Le croiseur russe Moskva, dans le Bosphore, en juillet 2021. REUTERS - YORUK ISIK
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Que le « fleuron de la flotte russe ait été coulé par un missile ukrainien - ou bien victime d'un incendie accidentel -comme l'affirme Moscou », son naufrage est « un coup dur porté à la fierté de la marine russe en Mer noire », titre la Süddeutsche Zeitung. C'est « un sérieux revers pour la Russie tant sur le plan militaire que sur le plan symbolique », commente de son côté le New York Times qui évoque « un coup dur pour le moral russe, et un coup de pouce aux espoirs ukrainiens, alors que ce naufrage démontre leur capacité technologique de résistance et la faiblesse des défenses antimissiles de la marine russe ».

« Cela pourrait changer la donne militaire en mer Noire », souligne de son côté le Wall Street Journal, à l'instar de La Repubblica. Le journal italien estime « que cela écarte un peu plus la possibilité d'un débarquement russe dans le port d'Odessa, et offre au commandement ukrainien la possibilité de déplacer ailleurs les unités qui défendent la ville, notamment au Donbass où les Ukrainiens s'attendent à une vaste offensive ».

Reste à savoir comment la Russie va réagir « à cette humiliation majeure », note le Washington Post, qui rapporte que « la CIA s'inquiète désormais que la Russie se tourne vers l'utilisation de petites armes nucléaires dans l'espoir désespéré d'obtenir un semblant de victoire en Ukraine » après 50 jours de combats. « Des armes nucléaires de faible puissance qui peuvent être tirées d'un simple mortier », explique encore le Post, en précisant néanmoins « qu'il n'existe encore aucune preuve concrète suggérant l'imminence d'une telle menace ».

La Russie menace de déployer des armes nucléaires dans la Baltique

La colère du Kremlin n'a pas tardé, sans surprise « au lendemain de la décision de la Finlande d'engager un débat immédiat sur son adhésion à l'Otan, et alors que la Suède envisage une démarche similaire », note le Washington Post. La Russie ressort ses menaces « de renforcer ses défenses dans la Baltique, y compris en y déployant des armes nucléaires », précise le Guardian « si les 2 pays nordiques rejoignent l'Alliance ». C'est surtout « une nouvelle manœuvre du Kremlin qui use de la menace de son sabre nucléaire pour dissuader également toute intervention militaire de l'Occident en Ukraine », commente le quotidien britannique.

De son côté, El País met en avant que la Lituanie « minimise la menace en affirmant que les Russes disposent déjà de telles armes dans l'enclave balte de Kaliningrad ». « La Première ministre finlandaise entend, en tout cas, se décider vite, dans les prochaines semaines », rapporte encore le quotidien espagnol qui souligne « qu'elle n'a pas démenti la possibilité que son pays et la Suède formalisent leur demande d'adhésion fin juin au sommet de Madrid ».

L’Union européenne prépare un embargo pétrolier contre la Russie

« Autre coup dur à venir pour Moscou », affirme le New York Times. « Après l'interdiction des importations de charbon russe », souligne le quotidien américain, « les Européens préparent à "contre-cœur" un embargo pétrolier qui devrait probablement être adopté dans les semaines qui viennent ».

À « contre-cœur », car « c'est en Europe la mesure la plus contestée pour punir la Russie de son invasion de l'Ukraine », contestée notamment en raison de son coût élevé pour l'Allemagne, souligne le Times. Voilà pourquoi « il s'agira d'une interdiction progressive du pétrole russe pour laisser à Berlin le temps de trouver d'autres fournisseurs », explique le quotidien qui précise que cet embargo ne sera pas présenté « avant le second tour des élections françaises, le 24 avril au plus tôt ».

L'offre d’achat d’Elon Musk sur Twitter crée la polémique 

Elon Musk, le fantasque patron de Tesla, « l'homme le plus riche du monde, vient de mettre 43 milliards de dollars sur la table » pour « racheter l'intégralité du réseau social, et en faire "la plateforme de la liberté d'expression dans le monde" ».

Et voilà qui inquiète l'ensemble de la presse. Le Times redoute « le chaos que ces propositions de liberté totale » pourraient engendrer sur le réseau. Le Washington Post se dit également « effrayé », alors que le New York Times met en avant « les graves répercussions que cela pourrait avoir sur le discours politique dans le monde entier ».

Le quotidien souligne qu'Elon Musk, « l'absolutiste de la liberté d'expression », s'est déjà « maintes fois emporté sur twitter, supprimé des messages et exclu des utilisateurs ». Sa possible prise de contrôle est en revanche saluée par « la droite trumpiste américaine », souligne encore le New York Times, alors que les salariés de Twitter se sentent eux « pris en otages ».

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