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À la Une: Marioupol, ville stratégique du sud-est de l’Ukraine, bastion de résistance face aux forces russes

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À Marioupol, un drapeau ukrainien déchiré flotte devant un immeuble détruit, le 14 avril 2022.
À Marioupol, un drapeau ukrainien déchiré flotte devant un immeuble détruit, le 14 avril 2022. © REUTERS / ALEXANDER ERMOCHENKO
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Ce titre du Financial Times est probablement celui qui résume le mieux l'état d'esprit des derniers soldats ukrainiens à Marioupol : « Garder la foi, alors que les combats se poursuivent ».

En effet, « la Russie est sur le point de capturer la ville » rappelle un autre quotidien anglophone, le Wall Street Journal, qui explique que « les dernières troupes ukrainiennes ont rejeté dimanche l'ultimatum de Moscou ». Pas de « reddition » possible, résume le journal, tout en soulignant « l'infériorité numérique » des troupes militaires ukrainiennes restantes à Marioupol.

Difficile, dans ces conditions, d'assurer la sécurité des civils. Des survivants, des rescapés de cette guerre dont le New York Times se fait le porte-voix avec ce titre : « Merci de ne pas nous tuer ».

Le journal américain raconte que chaque jour, en Ukraine, « des enquêteurs entrent dans une cave humide, dans un champ boueux ou dans un jardin et découvrent les corps de villageois abattus d'une balle dans la tête, présentant des signes visibles de torture ».

« De plus en plus de témoignages, poursuit le quotidien new-yorkais, font état de civils utilisés comme boucliers humains » tandis que « d'autres meurent par manque de nourriture, d'eau ou en raison de la chaleur ». Une misère infligée dans les zones « occupées par les Russes au début de la guerre », précise le New York Times.

La brutalité des forces russes, un mal ancien selon le New York Times

Le journal explique que « la brutalité de la guerre menée par Moscou contre l'Ukraine prend deux formes distinctes ».Il y a, selon le New York Times, « la violence programmatique infligée par les bombes et les missiles russes contre les civils et cibles militaires ». Et puis, « il y a la cruauté de soldats, d'individus ». Une violence qui trouverait ses origines dans les horreurs de la guerre en Tchétchénie, dans les années 1999-2000.

Or, poursuit le journal, « en Russie, de tels actes font rarement l'objet d'enquêtes (...) cela ne permet pas de savoir dans quelle mesure la brutalité de bas niveau découle ou non de l'intention des responsables, ou si les commandants ont failli dans le contrôle de leurs troupes ». Et peut-être, conclut prudemment le quotidien, « qu'une partie de la société russe tolère en réalité la violence contre les civils ».

De plus en plus d’orthodoxes tournent le dos au patriarcat de Moscou

À moins d'une semaine de la Pâques orthodoxe, célébrée dimanche prochain, le fossé se creuse entre les fidèles. Le Washington Post n'hésite pas à parler de « foi divisée ». Le journal brosse un portrait au vitriol du puissant chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, présenté comme « l'un des plus éminents partisans de la guerre ».

Le Times britannique relate, de son côté, qu'il a « organisé des services retransmis à la télévision pour bénir les troupes russes et prononcé des sermons suggérant que l'invasion russe en Ukraine était une guerre juste pour l'avenir du christianisme ».

Des prises de position qui ont provoqué la colère des prêtres orthodoxes en Ukraine. Ces derniers, nous dit le Washington Post, « l'accusent de prêcher l'hérésie et demandent qu'il soit traduit devant un tribunal ».

En France, l’incertitude plane autour du 2nd tour de la présidentielle

Un scrutin suivi de près par El País. « Les 7,7 millions d'électeurs de Mélenchon détiennent la clé de l'Élysée », titre le quotidien espagnol, tout en restant prudent dans son analyse : « personne, écrit-il, ne sait avec certitude ce que cette clé déverrouillera (...) Au soir du premier tour, Mélenchon a réaffirmé par trois fois l'importance que, lors du meeting de dimanche prochain, "pas une voix" n'aille à Le Pen. Mais il n'a pas non plus demandé à soutenir Macron, comme l'ont fait d'autres candidats de gauche ».

Pourtant, le risque d'une arrivée au pouvoir de Marine Le Pen est bien là, estime Le Soir. Dans un article intitulé « Présidentielle 2022 : pourquoi Marine Le Pen est vraiment d'extrême droite », le quotidien belge explique que « la fatigue du front démocratique » pourrait bénéficier à la candidate du Rassemblement national. « En France, résume-t-il, l’électeur, lassé de voter "contre" plutôt que "pour", pourrait être moins enclin qu’en 2017 à faire barrage au profit d’Emmanuel Macron. »

Le Soir y voit un péril pour la France. Le journal n'hésite pas à tancer le projet de Marine Le Pen, qu'il juge « loin de l'image lissée qu'entend donner la finaliste de la présidentielle ». Et d'ajouter : « si la candidate du RN s'est dédiabolisée, son programme traduit toujours sa radicalité. Son concept central de "priorité nationale" viole le principe républicain de l'égalité ».

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