À la Une: l'engagement de Biden à défendre Taïwan accroît sérieusement les tensions avec la Chine
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Est-ce une nouvelle « gaffe » du président ou bien une « franche mise en garde », s'interroge le New York Times qui estime en tous cas « que la déclaration sans réserve du président Biden s’engageant à utiliser la force militaire pour défendre Taïwan, a ouvert la voie à de nouvelles tensions avec la Chine ». En s’affranchissant « de l'ambiguïté stratégique » traditionnellement privilégiée par les présidents américains « Biden crée de la confusion et non de la clarté », estime de son côté le Guardian qui rappelle « que si les Etats Unis sont tenus de fournir à Taïwan les moyens de se défendre, ils n'ont jamais promis d'intervenir militairement, ni jamais non plus promis de rester en dehors ». Et c'est cette « imprécision délibérée » explique encore le quotidien britannique « qui a jusqu'à présent contribué à dissuader la Chine d'envahir Taïwan, et dissuader également l'île autonome de déclarer son indépendance totale - 2 scénarios qui -l'un ou l'autre déclencherait une crise géopolitique majeure », souligne encore le Guardian. A L'inverse le Washington Post se félicite « que Biden devienne moins ambigu mais plus stratégique ». Le quotidien américain estime en effet que « cette mise en garde très claire du président américain poussera Pékin à réfléchir plus longuement avant d'envoyer ses forces armées de l'autre côté du détroit de Taïwan ». Une déclaration vécue en tous cas comme un « véritable défi par la Chine », qui accuse Biden « de jouer avec le feu », rapporte le Global Times , le quotidien nationaliste chinois qui met en garde et agite même la menace d'une guerre : « si l'administration Biden continue d'agir de la sorte les relations sino-américaines ressembleront bientôt à celle du Titanic heurtant un iceberg, et cela se terminera par une crise, voire pire ».
Ukraine : un premier soldat russe condamné à la prison à vie, pour crime de guerre
C'est à la Une de l'ensemble de la presse mondiale, avec bien souvent la photo de ce jeune soldat « au visage enfantin » de 21 ans « Vadim Chichimarin accusé et reconnu coupable d'avoir tiré dans la tête d'un paysan ukrainien qui parlait au téléphone dans la rue », rapporte El Pais. Un crime « délibéré contre un civil » qui a conduit à cette « 1ère condamnation à perpétuité pour crime de guerre », note également Die Welt qui souligne que la Procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova entend ainsi envoyer « un signal clair : aucun bourreau, aucune personne ayant ordonné un crime n'échappera à la justice ». « L'accusé a désormais 30 jours pour faire appel », souligne de son côté le Financial Times qui estime « que bien qu'il soit inhabituel de juger des soldats captifs pour crimes de guerre alors que les combats se poursuivent, cette condamnation et celles qui vont suivre pourraient permettre à l'Ukraine de négocier la libération des combattants de l'usine Azovstal de Marioupol qui se sont rendus la semaine dernière ». Leur sort paraît toujours aussi incertain « alors qu'ils sont dans les griffes de Poutine », écrit le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui rapporte qu'à Moscou « certains politiques n'écartent pas la possibilité de réintroduire la peine de mort contre ces soldats qu'ils qualifient de nazis ».
Démission d'un haut diplomate russe « honteux » face à l'invasion de l'Ukraine
« Je n'ai jamais eu aussi honte de mon pays », titre le Suddeutsche Zeitung, reprenant ainsi l'indignation de « Boris Bondarev qui après 20 ans de service diplomatique a envoyé sa lettre de démission hier à Moscou ». Lettre dans laquelle « il qualifie la guerre de crime contre le peuple ukrainien, mais également contre le peuple russe ». « Le message de Bondarev, qui était en poste à Genève à la mission russe des Nations Unies, est le dernier exemple en date de l'agitation qui règne au sein de l'élite russe », estime le New York Times ; « cette lettre cinglante est l'une des critiques les plus virulentes de la guerre et de ses ordonnateurs », commente de son côté le Washington Post qui rappelle « qu'Anatoly Choubais, le représentant spécial de Poutine pour le climat, a également démissionné en mars dernier - mais sans commenter publiquement les raisons de son départ ». Selon le quotidien russe Kommersant « d'autres diplomates russes ont démissionné, mais sans faire de déclaration publique ».
Poutine, Biden, Zelensky et Xi distingués par le Time Magazine
Les présidents russe, américain, ukrainien et chinois figurent parmi les « 100 personnalités les plus influentes du monde » dans le classement 2022 du magazine américain. Figurent également Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et le chancelier allemand Olaf Scholz. A noter que le « portrait de Poutine est écrit par son opposant numéro 1 Alexei Navalny », rapporte La Repubblica, « alors que celui de Zelensky est signé par Joe Biden », à lire donc cette semaine dans le Time Magazine.
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