Revue de presse internationale

À la Une: Erdogan en route vers un probable nouveau mandat présidentiel à la tête de la Turquie

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Panneaux d'affichage du président turc et candidat de l'Alliance populaire Recep Tayyip Erdogan au lendemain de l'élection présidentielle, à Istanbul, Turquie, lundi 15 mai 2023.
Panneaux d'affichage du président turc et candidat de l'Alliance populaire Recep Tayyip Erdogan au lendemain de l'élection présidentielle, à Istanbul, Turquie, lundi 15 mai 2023. AP - Emrah Gurel
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« Erdogan, l'inoxydable », qui après avoir « régné déjà plus de 20 ans sur la Turquie, semble en voie pour remporter un nouveau mandat de cinq ans ce dimanche » souligne l'Orient-le Jour, le quotidien libanais qui met en avant « l'appui décisif » que lui a apporté « l'ultranationaliste Sinan Ogan qui avait réuni 5 % des voix au 1er tour ». Additionnés aux 49,5 % récoltés par Erdogan, « le résultat du vote final semble presque acquis d'avance » se réjouit bruyamment la Komsomolskaya Pravda, le quotidien russe qui pointe « l'échec du candidat de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu », qui malgré « les difficultés économiques du pays, les graves conséquences des tremblements de terre n'a pas réussi à obtenir le soutien de la majorité ».

« Il a commis trop d'erreurs politiques », explique encore le quotidien russe, « et notamment son absurde explosion de rhétorique anti-russe en fin de campagne », estime encore la Komsomolskaya Pravda qui se félicite que les « électeurs turcs aient ainsi préféré la stabilité », permettant la « poursuite du dialogue constructif entre Ankara et Moscou », entre les présidents Poutine et Erdogan « qui partagent une compréhension mutuelle personnelle ». Moins enthousiastes, les quotidiens européens font eux grise mine, au terme d'une campagne présidentielle turque « où l'extrême-droite aura réussi à imposer tous ses thèmes », se désole PoliticoEurope. 

« Quel que soit le résultat de l'élection, l'extrême droite est déjà la grande gagnante », estime également El Pais qui dénonce « le dangereux virage à droite » de Kiliçdaroglu, le chef de l'opposition de centre gauche « dont les derniers discours anti-migrants pour s'attirer les suffrages des nationalistes auraient pu être signés par Marine Le Pen », fustige le quotidien espagnol.

Une montée de l'extrême-droite islamique et nationaliste qui fait fuir les jeunes

« Je ne veux pas finir comme les femmes en Iran », s'épouvante une militante féministe d'Istanbul qui, comme de nombreux jeunes Turcs, rapporte le Times of Israël, « envisage de partir à l'étranger en cas de victoire d'Erdogan ». « Une jeunesse sans espoir, très déçue par la performance du chef laïque de l'opposition Kiliçdaroglu » note également l'Orient-le Jour. « Si le président Erdogan est réélu, ça sera la goutte d'eau qui fait déborder le vase », assure un fonctionnaire d'Ankara, « qui malgré une situation confortable », rapporte le quotidien libanais, « entend quitter le pays pour fuir un contexte politique et économique qu'il juge désespéré », avec surtout la crainte que « la reconduction d'Erdogan ne signifie encore plus de répression contre les opposants, et plus de pression et de contrôle des autorités sur le peuple en général ». Au cours de la campagne, le président turc a violemment dénoncé « les caprices méprisables » des jeunes qui « frappent aux portes d'autres pays pour avoir une plus belle voiture ou un meilleur téléphone ».

Assaut du Capitole : un leader d'extrême droite condamné à 18 ans de prison

« C'est à ce jour la plus longue peine d'emprisonnement prononcée contre l'un des auteurs de l'attaque contre le Capitole le 6 janvier 2021 », souligne le Wall Street Journal. Et « c'est la 1ère peine pour conspiration séditieuse », note le Washington Post dans ce vaste procès « qui a déjà donné lieu à un millier d'inculpations et à plus de 650 condamnations ». Une peine aggravée, « renforcée pour terrorisme » contre Stewart Rhodes qui, à la tête de sa milice armée, les « Oath Keepers », a joué un rôle primordial pour planifier et conduire l'attaque contre le congrès américain, souligne encore le Post « justifiant le recours à la force pour empêcher le transfert pacifique du pouvoir de Trump à Joe Biden ». « Une véritable attaque contre la démocratie », a plaidé la juge alors que l'ancien militaire, bandeau noir sur l'œil gauche, « s'est lui dit victime de la gauche qui étouffe la liberté d'expression des partisans de Donald Trump ». Comme l'ex-président, Ron DeSantis son challenger pour les primaires, « envisage de gracier les assaillants du 6 janvier s'il est élu », souligne encore le quotidien américain.

Les preuves s'accumulent contre Trump dans l’affaire des « documents classifiés » 

Des « documents classifiés » qu'il aurait illégalement conservés dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, après avoir quitté la Maison Blanche. L'enquête diligentée par les procureurs fédéraux avance à grands pas avec ce « nouveau témoignage potentiellement explosif d'un employé de Mar-a-Lago qui affirme que l'an passé, juste avant la visite début juin du FBI, Donald Trump a fait déplacer des cartons par un des collaborateurs », révèle le Washington Post. Un témoignage direct explique de son côté le New York Times, qui pourrait bien prouver « l'obstruction » de l'ancien président dans ce dossier. Des centaines de documents classifiés avaient déjà été saisis par le FBI dans la résidence de Trump, certains extrêmement sensibles « sur les systèmes de missiles iraniens ou bien encore des renseignements sur la Chine », rapporte le Times.

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