Revue de presse internationale

À la Une: la guerre s'installe sur le sol russe et fait monter la pression sur le Kremlin

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Des personnes évacuées des zones de la région de Belgorod limitrophes de l'Ukraine, dont celles de la ville de Shebekino, transportent de l'aide humanitaire à Belgorod, le 3 juin 2023
Des personnes évacuées des zones de la région de Belgorod limitrophes de l'Ukraine, dont celles de la ville de Shebekino, transportent de l'aide humanitaire à Belgorod, le 3 juin 2023 © Olga Maltseva, AFP
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« Tout a changé, la guerre arrive maintenant aux portes des citoyens Russes », titre le New York Times qui a joint par téléphone une demi-douzaine d’habitants de Belgorod, cette région russe frontalière de l'Ukraine où les bombardements et les attaques menées par des milices pro-ukrainiennes se sont multipliées ces derniers jours. « Plus de 4 000 personnes ont ainsi dû être évacuées », fuyant cette nouvelle « ligne de front qui s'installe sur le sol russe », souligne le quotidien américain et qui a brutalement plongé les habitants de Belgorod et des villages voisins « dans l'horreur de la guerre qui se déroule à leur porte en Ukraine ». Des Russes qui avouent « leur peur » mais également tout « leur ressentiment à l'égard des autorités qui selon eux n'ont pas su les protéger ». « À Moscou ils ne comprennent pas ce qui se passe ici », dénonce un habitant de Belgorod « à la télévision, ils n'en parlent même pas, alors que l'attaque de drone à Moscou était, elle partout dans les nouvelles, avec plein de reportages ». « Pourquoi personne ne vient nous aider ? Sauvez Belgorod ! » supplie également un étudiant dans une vidéo devenue virale sur internet, rapporte de son côté El Pais. « La critique publique de la guerre augmente » souligne également le Suddeutsche Zeitung qui cite les déclarations du député Konstantin Zatulin, du parti « Russie unie » du président Poutine « qui tout en soutenant la guerre en Ukraine » déplore « l'échec et les erreurs de Moscou, qui en 15 mois de guerre n'a pas été en mesure de montrer le moindre succès ». Une critique « inhabituelle » de la part d'un député russe, note le quotidien allemand.

Silence du Kremlin, Poutine reste étrangement discret 

« Alors que la frontière entre la Russie et l'Ukraine brûle, et que les habitants des zones touchées demandent la protection de l'armée, Poutine garde son agenda intact », commente El Pais. Pas de changement de stratégie de la part du Kremlin qui « affirme avoir la situation sous contrôle ». « Le 1er juin dernier, alors que Belgorod brûlait déjà sous les obus ukrainiens », rapporte encore le quotidien espagnol, « le président russe avouait ainsi bien dormir la nuit et faire du sport, ce qui l'aide, a-t-il dit, à travailler ». « En fait, le plan de Poutine est d'attendre la fin de l'acheminement de l'aide occidentale à Kiev », analyse une politologue russe dans El Pais, et de possibles faiblesses dans la contre-attaque ukrainienne qui pousseraient à « des changements politiques à Kiev ». À défaut, explique-t-elle encore, « le président se tient prêt à l'escalade, avec des plans de destruction de Kiev, d'Odessa, de Karkhov et d'autres grandes villes ukrainiennes ».

Les défaillances de sécurité au cœur de tragédie ferroviaire en Inde 

Les images terribles de l'enchevêtrement de ces trois trains, dont la collision a fait près de 300 morts vendredi dernier dans l'est du pays, font la Une de nombreux quotidiens, qui comme le Washington Post pointent tous du doigt « les problèmes de sécurité d'un système ferroviaire indien qui transporte quotidiennement 22 millions de passagers ». Si les « premiers rapports d'enquête mettent en cause une défaillance du système de sécurité électronique », « l'erreur humaine n'est pas écartée », note l'Indian Express qui souligne les dangers « d'un système ferroviaire totalement congestionné, qui explique la médiocrité des résultats en matière de sécurité ». « L'Inde a beaucoup dépensé pour se doter de nouveaux trains confortables et performants, mais les cordons de la bourse ont été en revanche beaucoup plus serrés lorsqu'il s'est agi d'assurer la sécurité de ceux qui circulaient déjà », note également le New York Times. De quoi « ébranler le Premier ministre indien candidat à sa réélection l'an prochain », estime encore le quotidien américain « Narendra Modi qui devait justement ce jour-là inaugurer le dernier d'une série de nouveaux trains à grande vitesse ».

Les félicitations de Trump à Kim Jong-un ne passent pas dans le camp républicain

Une « véritable avalanche de critiques » contre l'ex-président qui a donc « félicité Kim Jong-un pour l'entrée de la Corée du Nord au conseil d'administration de l'OMS, l'organisation mondiale de la santé », rapporte Fox News qui souligne que cet « éloge du dictateur » par Trump a été immédiatement condamné par tous ses rivaux républicains dans la course à la Maison Blanche. « Notamment Mike Pence, son ancien vice-président, qui devrait annoncer sa candidature cette semaine », rapporte La Repubblica qui cite également la violente attaque de son ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton pour qui « cela prouve sans conteste que Trump n'est pas apte à diriger ».

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