Revue de presse internationale

À la Une: un mois après le putsch au Niger, la France prépare le retrait de ses troupes

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Des militaires français arrivent à la base de Niamey au Niger, juin 2021 (photo d'illustration).
Des militaires français arrivent à la base de Niamey au Niger, juin 2021 (photo d'illustration). © AP/Jerome Delay
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Alors que « la perspective d'une intervention militaire de la Cédéao, le bloc des pays ouest-africains semble pour le moment gelé, explique El Paisla France s'apprête à retirer ses troupes du Niger, six semaines après le coup d'État qui a destitué le président Bazoum et porté au pouvoir une junte militaire que Paris refuse de reconnaître ». Le Premier ministre nigérien nommé par la junte, « Ali Mohammed Lamine Zeine a annoncé que des pourparlers avec Paris étaient en cours », rapporte encore le quotidien madrilène. Des pourparlers confirmés par le ministère de la Défense français et qui portent « sur le retrait d'une partie des forces françaises, ces 1 500 soldats déployés au Niger dans le cadre d'une mission anti-terroriste ».

Un départ sous pression de la junte, et de la rue porté par un sentiment anti français, souligne de son côté Le Temps qui rapporte les manifestations du week-end dernier devant l'entrée de la base aérienne de Niamey « où des milliers de personnes ont scandé des slogans hostiles à la France » et réclamé le départ des troupes françaises. « Un véritable embrasement populaire contre l'ancienne puissance coloniale, qui se nourrit de l'inflexibilité de la France qui soutient toujours le président Bazoum », commente le quotidien suisse. Un départ partiel des troupes françaises qui pourrait peut-être « entraîner le départ des forces américaines », estime le New York Times. Les États-Unis maintiennent que « plus d'un millier de soldats au Niger » pourraient se replier « vers des pays de la côte ouest de l'Afrique », note le quotidien américain.

La Cédéao privilégie toujours la négociation

« Le président du Nigeria et de la Cédéao, Bola Tinubu a même laissé entendre que le bloc ouest-africain pourrait accepter une transition de neuf mois par rapport à sa position officielle qui reste la libération immédiate du président Bazoum et sa restauration au pouvoir », rapporte El Pais. Le quotidien espagnol note, comme l'ensemble de la presse internationale, « des signes de détente évidents entre la Cédéao et la junte nigérienne », alors que « l'option militaire refroidit », et que des négociations sont en cours « les putschistes espérant la levée des sanctions imposées à Niamey ». La junte a en tout cas rouvert l'espace aérien du Niger aux vols commerciaux le 4 septembre, « qu'elle avait fermé début août dans la crainte d'une intervention militaire », note Le Temps.

Assaut du Capitole : un chef d'extrême-droite condamné à 22 ans de prison

Vingt-deux ans de prison pour le leader des Proud Boys, Enrique Tarrio décrit par un juge, rapporte le Washington Post, « comme le leader ultime, [...] motivé par un zèle révolutionnaire » et qui, malgré le fait qu'il ne se trouvait pas ce jour-là à Washington, avait lancé les membres de son groupe d'extrême droite contre le Congrès américain « pour tenter de maintenir Donald Trump au pouvoir » après la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

« C'est la peine la plus longue jamais prononcée dans cette affaire de l'attaque du Capitole, où plus de 1 100 personnes ont été inculpées et 600 déjà condamnées », note le Guardian. « Autant de procès qui rappellent en tout cas avec force le chaos alimenté par les mensonges de Trump dans le but d'empêcher le transfert pacifique du pouvoir », souligne le quotidien britannique.

« Tarrio n'a jamais manifesté de véritables remords », note le New York Times. « Sa condamnation doit faire partie d'une prise de conscience nationale si nous voulons un jour reprendre pied dans la démocratie », commente de son côté l'éditorialiste du Miami Herald.

« Bharat », le nouveau nom de l'Inde ?

Tout est parti des cartons d'invitation du G20 « formulés au nom du président du Bharat » et non pas du « président de l'Inde », rapporte The Hindu qui explique le mot « Bharat », « remonte aux anciennes écritures hindoues en sanscrit et désigne également l'Inde selon la Constitution du pays ».

« Bharat est en tout cas l'appellation préférée des nationalistes hindous au pouvoir », du Premier ministre Modi qui cherchent « ​​​​​​​à éliminer les noms liés à l'époque coloniale britannique », explique le Washington Post, au grand dam des partis d'opposition qui voit eux dans ce possible changement de nom la volonté des nationalistes « ​​​​​​​d'affirmer la suprématie de la religion majoritairement hindoue sur les musulmans du pays ».

L'Inde deviendra telle alors le Bharat ? « ​​​​​​​Un projet de loi pourrait être présenté pour soutenir ce changement dès le 18 septembre prochain, fait valoir India Todaylors de la session extraordinaire du Parlement ».

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