Revue de presse internationale

À la Une: le monde épouvanté face à la barbarie et l'ampleur des massacres du Hamas en Israël

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Une unité de soldats israéliens en position à Kfar Aza, le 10 octobre 2023.
Une unité de soldats israéliens en position à Kfar Aza, le 10 octobre 2023. © Thomas Coëx / AFP
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Une presse internationale profondément choquée, alors que l’on découvre l’ampleur et toute l’abomination des massacres qui ont été commis dans les kibboutz près de la bande de Gaza lors de la brutale attaque du Hamas au matin du 7 octobre. Symbole de cette « horreur absolue » : le carnage perpétré dans le kibboutz de Kfar Aza, où des familles entières ont été tuées. Ce fait se retrouve à la Une de l’ensemble de la presse avec des descriptions de tueries tellement épouvantables que la BBC a tenu à mettre en garde ses lecteurs, avertissant que tel article « contient des détails et des images dérangeantes », même avertissement dans le Washington Post qui prévient « que tel reportage contient des images de cadavres ».

À Kfar Aza « kibboutz martyr », dit La Repubblica plus de « 100 personnes ont été massacrées dont une quarantaine d’enfants et de nourrissons, certains même, mutilés », ce « Kibboutz risque de rester dans les mémoires comme le Bucha d’Israël », écrit le quotidien italien. « Une horreur inimaginable », titre également le New York Times, dont les envoyés spéciaux rapportent le récit glaçant des tueries, bien souvent filmées par les terroristes eux-mêmes, et la douleur des soldats israéliens qui découvrent ces scènes de carnage. « Ce n’est pas une guerre ou un champ de bataille, c’est un massacre », les mots du commandant israélien sur place, le général Itai Veruv sont repris dans l’ensemble de la presse « C’est quelque chose que je n’ai vu de ma vie, quelque chose qui ressemble au Pogrom, à l’Holocauste de l’époque de nos grands-parents ».

Une barbarie qui fait craindre le pire pour les otages israéliens à Gaza

Alors qu’Israël « bombarde sans relâche Gaza » avant une « offensive terrestre imminente », rapporte El Pais, tout le pays est suspendu à la « ​​​​​​​résolution de la crise des otages ». Au moins « ​​​​​​​150 otages, parmi lesquels de nombreux civils, des femmes et des enfants capturés le long de la frontière israélienne avec Gaza », souligne le New York Times « ​​​​​​​et que le Hamas menace maintenant d’exécuter, un par un à chaque fois qu’une frappe aérienne touchera Gaza ».

« Le nombre important de ces otages et le fait qu’ils soient majoritairement civils rend l’impasse dans lesquelles ils se trouvent plus imprévisibles et plus volatiles encore », analyse le quotidien américain, car pour Israël, « en proie à l’une des pires catastrophes de son histoire, il n’est pas question pour le moment d’envisager un tel échange », souligne encore le Times, malgré les appels dans la presse israélienne à sauver la vie des otages. Le Haaretz exhorte ainsi le gouvernement israélien « à recruter immédiatement des intermédiaires tels que la Croix rouge, les services de renseignements égyptiens, allemands et qataris qui ont, dit-il, l’expérience de telles situations pour faciliter l’échange de prisonniers ».

Le quotidien israélien qui prône également la mise en place « d’un corridor humanitaire » dans lequel « dans un premier temps, les personnes âgées, les femmes et les enfants devraient être échangées contre des femmes terroristes palestiniennes ». Et même « s’il a peu de chance que cet échange se produise », martèle encore le Haaretz « il faut essayer, faire appel aux restes d’humanité d’une minorité des membres du Hamas ».

Les États-Unis assurent Israël de leur appui « sans réserve » 

Le président Biden qui n’a pas hésité à qualifier hier les attaques du Hamas « de mal absolu », s’indignant « des atrocités commises, écœurantes, abominables, violant tous les codes de la morale humaine », des crimes semblables à « ceux de l’État islamique », a fustigé le président américain « dans un discours de colère inhabituelle » juge le New York Times « sans doute la colère la plus personnelle qu’il ait jamais manifestée en public depuis son entrée en fonction ».

Une colère et un soutien sans réserve à Israël, alors que l’Union européenne accuse, elle, l’État hébreu « de violer le droit international dans son blocus de Gaza », note Le Soir. « Biden se montre pourtant très prudent dans le conflit israélo-palestinien », estime de son côté le Wall Street Journal « partagé entre le soutien à son allié le plus proche au Moyen-Orient et les craintes d’une escalade régionale qui pourrait opposer les États-Unis à l’Iran ». « C’est une vraie difficulté » pour le candidat à sa réélection « dans un contexte qui plus est d’isolationnisme au sein du pays, et alors que la majorité démocrate partage de moins en moins ses opinions pro-israéliennes », explique encore le quotidien américain.

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