Kazakhstan: comment sortir d'un régime autocratique et corrompu
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Le Kazakhstan a connu début janvier plusieurs jours d'émeutes. Elles ont commencé par des manifestations pour protester contre la hausse des prix du gaz de pétrole liquéfié. Face à la situation, le président Kassym-Jomart Tokaïev a décrété l'état d'urgence, et affirmé que les évènements avaient été orchestrés par des membres du clan de l'ancien dirigeant Noursoultan Nazarbaïev. Régis Genté, le correspondant de RFI en Asie centrale, nous aide à y voir plus clair.

Dans cet épisode de Témoins d'actu, Régis Genté a choisi trois mots pour décrire ce pays de 19 millions d'habitants : « dur, complexe et passionnant ». Il explique que les manifestations ont débuté dans la ville de Janaozen, dans la partie pétrolière du pays, qui avait déjà connu des tensions sociales par le passé.
Régis Genté détaille le poids politique de Noursoultan Nazarbaïev, qui a dirigé le pays pendant près de trente ans. « C'est un autocrate autoritaire, post-soviétique assez classique avec un clan autour de lui, qui s'est énormément enrichi depuis trente ans. » Il a passé la main il y a deux ans à l'actuel président Kassym-Jomart Tokaïev mais a continué d'être la clé de voûte du régime.
À la faveur de la colère populaire du 2 janvier, Tokaïev va désormais devoir composer à la fois avec une partie du clan Nazarbaïev et avec la population. Mais, conclut Régis Genté, « il n'est peut-être pas en mesure de développer un régime beaucoup plus libéral ».
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