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Indonésie: deux responsables démissionnent du projet de construction de la nouvelle capitale

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En Indonésie, et plus particulièrement sur l‘île de Bornéo, la construction de la future capitale administrative indonésienne Nusantara a débuté depuis plus d’un an et demi maintenant. Deux responsables haut placés en charge de ce projet de construction de la future capitale indonésienne, viennent de démissionner.

Maquette de Nusantara, la future capitale de l'Indonésie.
Maquette de Nusantara, la future capitale de l'Indonésie. © AFP/Handout
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De notre correspondante régionale,

La presse indonésienne n’a pas manqué d’en parler dès lundi, au moment de cette annonce. Alors qui sont ces deux responsables qui démissionnent ? Tout d’abord, il s’agit de Bambang Susantono, le chef de l'Autorité d’IKN, c’est-à-dire de l’Autorité en charge de mener à bien les travaux la capitale Nusantara. IKN c’est l’appellation utilisée en indonésien pour désigner cette future capitale. Le chef de l’Autorité d’IKN a donc envoyé sa lettre de démission directement au président indonésien Joko Widodo lui-même, qui a lancé ce projet d’envergure. Et cette démission a été suivie de près par celle de Dhony Rahajoe, le chef adjoint de l'Autorité d'IKN. Les deux hommes, avaient été embauchés en mars 2022 pour superviser le projet de la future capitale administrative indonésienne, qui est située sur l’île de Bornéo, et plus précisément dans le Kalimantan oriental.

Quelles conséquences pour le projet?

Aucune raison n’a été avancée pour l’instant pour justifier ces démissions et on ne sait pas non plus qui va les remplacer.  Alors que le gouvernement prévoit sa première phase de déménagement pour cet été en déplaçant une poignée de ses membres à Nusantara. En septembre, plusieurs milliers de fonctionnaires devraient également s’installer dans la nouvelle capitale administrative du pays. Le projet Nusantara est quand même estimé à 32 milliards de dollars, et son financement repose sur des partenariats public-privé, et des investissements privés, avec moins de 20% des coûts pour l'État.

Certains analystes le soulignent dans la presse régionale ici : « Ces démissions amèneront les gens à remettre en question le projet », peut-on lire. Sachant que ce dernier a déjà été retardé, la question centrale serait de savoir comment convaincre les investisseurs qu'il n'y a aucun problème avec ce projet. Pour rappel, Joko Widodo, l’actuel président indonésien, est sur le point de passer le flambeau à son successeur. Il espère inaugurer le nouveau palais présidentiel en août prochain. Considéré comme le « président des infrastructures », c’est lui qui a lancé ce projet de nouvelle capitale administrative, à l’heure où Jakarta fait face à une surpopulation, à des inondations, et à un affaissement des sols.

Nusantara est par ailleurs présentée comme l’opposé de Jakarta, mais également comme une ville respectueuse de l’environnement, verte, avec zéro émission. Un projet qui est cependant accusé de « green washing » par certaines ONG environnementales. Le président élu Prabowo Subianto, qui prendra le pouvoir en octobre prochain, s'est quant à lui engagé à continuer de développer la nouvelle capitale.

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