Revue de presse Afrique

À la Une: témoignage inédit dans l'affaire de la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Publié le :

Claude Verlon et Ghislaine Dupont.
Claude Verlon et Ghislaine Dupont. RFI
Publicité

Le Monde se fait l’écho ce vendredi matin des échanges entre le juge en charge de l’enquête et le chef du détachement de liaison de l’armée français, qui a tenté en vain de sauver nos deux collègues.

Le militaire raconte sa version des faits : ce 2 novembre 2013, une demi-heure après le kidnapping de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, il est le premier arrivé sur les lieux du drame, à 10 km de Kidal. À 14h25, il découvre alors les deux reporters gisant près du véhicule des ravisseurs, à l’arrêt. « J’ai un geste de rage, car je comprends tout de suite que les deux journalistes sont morts. » Au magistrat instructeur, il assure : « Le détachement de liaison (DLA) et d’appui est la première force arrivée sur les lieux du crime. »

Cette version s’oppose à l’enquête publiée par la rédaction de RFI en juillet 2019, qui évoque la présence d’un hélicoptère des forces spéciales, lesquelles se seraient lancées aux trousses des ravisseurs dès les premières minutes du drame.

En Côte d’Ivoire, l’inhumation ce vendredi après-midi d’Amadou Gon Coulibaly à Korhogo, nord de la Côte d’Ivoire

C’est aujourd’hui « la douloureuse séparation », lance Fraternité Matin. Le quotidien gouvernemental ivoirien, qui publie aussi un numéro « spécial AGC », l’acronyme de feu, Son Excellence, Monsieur le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, signale en Une que le « chef du gouvernement » sera inhumé cet après-midi « dans l’intimité familiale » et que le président Ouattara est arrivé, hier, « dans la capitale du Poro ».

Arrivée illustrée par la Une du journal L’Essor, sur laquelle le président ivoirien apparaît en boubou blanc et chaussures blanches, masque de protection contre le coronavirus sur le bas du visage.

Le Poro ? « En pays Sénoufou, c’est comme une religion », dit à L’Intelligent d’Abidjan Silué Bakary, qui évoque dans les colonnes de ce quotidien ivoirien « l’initiation » au Poro de son « ami d’enfance » Amadou Gon Coulibaly, la cérémonie dans « le bois sacré » à laquelle tous deux ont jadis sacrifié, et qui précise que « le Lion de Korogho », chez lui, était appelé « Vié ». Une histoire d’amitié, qui ne s’achèvera manifestement jamais, et certainement pas aujourd’hui, avec l’inhumation de la dépouille mortelle d’Amadou Gon Coulibaly. Emouvant.

Politique ivoirienne à présent, avec la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui fait droit à la requête du PDCI-RDA en jugeant que la Côte d’Ivoire n’a pas « pleinement rempli les obligations qui lui incombent de garantir la confiance du public et la transparence dans les affaires publiques »

Soulignant « l’absence de mécanisme garantissant la désignation en toute transparence des membres de la CEI par les partis politiques » la Cour donne un délai de trois mois à la Côte d’Ivoire pour remédier au « déséquilibre manifeste du nombre de présidences des Commissions électorales locales proposé par le parti au pouvoir » qu’elle dénonce, étant signalé que 98 % de ces commissions sont présidées par un membre du RHDP d’Alassane Ouattara.

Et ce matin, le quotidien Le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA, fondé par le premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, parti politique historique auquel la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples vient ainsi de faire droit, clame en Une l’appel de son président, Henri Konan Bédié, qui lance, solennel : « Soutenez partout cet arrêt de la Cour africaine ».

Une journée de répit dans la crise malienne. La médiation de la Cédéao a obtenu le report de la grande mobilisation populaire qui était prévu ce vendredi. Un répit de courte durée pour le président IBK

La mission « politique et technique » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à Bamako a en effet obtenu de l’imam Mahmoud Dicko le report de la marche de ce vendredi.

Un répit pour le président Ibrahim Boubacar Keïta, plus que jamais à la recherche d’un com­promis, alors que la rue bamakoise, chauffée à blanc par la sanglante répression de sa marche, la semaine dernière, exige bien davantage que le simple remplacement des membres de la Cour constitutionnelle.

Un répit car le journal malien L’Indépendant fait en Une état d’un « désaccord persistant entre la mission de la Cédéao et le M5-RFP », l’opposition malienne et annonce une « ultime rencontre à trois » avec la partie présidentielle ce vendredi, tandis que le journal Malikilé dénonce, de son côté, « le jeu trouble d’IBK », Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien.

Au Burkina Faso, le journal Wakat Sera veut croire que le « break » d’aujourd’hui puisse se transformer en « paix des braves », pour peu que « chaque camp » fasse des concessions afin d’éviter « le naufrage au navire battant pavillon Mali ». Mais d’une issue, ce quotidien ouagalais est tout sauf certain. Voilà pourquoi, sans le souhaiter, bien sûr, Wakat Sera se demande si ce vendredi ne revêt pas en fait l’aspect d’un « calme avant la tempête ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:00
  • 04:05
  • 04:14
  • 04:37
  • 04:21