Rentrée universitaire: une année sous le signe de la précarité?

En cette rentrée universitaire 2023, les étudiants sont particulièrement fragilisés. La hausse des prix de l’alimentation et le manque de logements pèsent de plus en plus lourd dans leur budget.

Des bénévoles distribuent de la nourriture lors d'une opération menée par l'association Linkee, qui vient en aide aux étudiants et personnes précaires, le 9 mars 2021 à Paris. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

La Fage, premier syndicat étudiant français estime à plus de 3 000 € le coût moyen de la rentrée universitaire pour un étudiant non boursier, soit près de 5% de hausse par rapport à 2022. Selon une enquête de l’IFOP, 36% des étudiants se privent régulièrement de repas par manque d’argent. Au-delà des conditions de vie des étudiants, leurs conditions d’études sont aussi en question. En dix ans, le nombre de recrutements d’enseignants-chercheurs a presque été divisé par deux. Une situation difficile qui affecte la réussite scolaire des étudiants. Du côté des universités, on s’inquiète du sous financement chronique des universités et des annonces du gouvernement qui veut puiser dans les fonds de roulement des établissements pour financer les mesures sur le pouvoir d’achat. Étudiants, chercheurs, professeurs, présidents d’université, c’est donc tout le monde universitaire qui est en alerte. 

Avec :

• Charles Bosvieux-Onyekwelu, sociologue, chargé de recherche au CNRS. Auteur de Précarité générale - Témoignage d’un rescapé de l’Université (Éditions Textuel, 2023) 

• Maëlle Nizan, étudiante en STAPS (Sciences et Techniques des activités physiques et sportives) à l’Université de Nantes, présidente de la FAGE, premier syndicat étudiant en France. 

Et en fin d’émission, l’Afrique qui gagne de Morgane Ophélie Manda, un portrait signé Amélie Beaucour.

Morgane Manda travaille à la Maison de la Mémoire, en Centrafrique. Elle pilote les programmes culturels et sociaux de ce centre pensé comme un refuge pour les femmes victimes des conflits qui sévissent dans le pays. À travers des ateliers, elle les aide à reprendre le contrôle de leur vie. Mais comme son nom l’indique, la Maison de la Mémoire a aussi vocation à raconter la République centrafricaine pour que chacun de ses citoyens puisse se réapproprier son histoire, malgré les traumatismes. Amélie Beaucour l’a rencontrée. 

Programmation musicale :

► Joueur 1 – Luidji 

► Mpemba - Les Mamans du Congo - Rrobin.