Quelles lois pour protéger les prostituées en Europe?

Plus de 20 ans après la Suède, l’Espagne s’apprête à interdire la prostitution en punissant à la fois les clients et les proxénètes. Un changement radical d’approche, car jusqu’alors aucun texte n’encadrait le secteur. Et les maisons closes étaient considérées par la loi comme des boîtes de nuit. Tout va changer, le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, qui a reçu l’appui de la droite compte bien faire adopter la loi avant la fin de sa législature. Même si les opinions sont divisées. C’est le reportage à Barcelone de notre correspondante Elise Gazengel.  

Des travailleuses du sexe lors d'une manifestation à Paris en face du Moulin Rouge, le 11 avril 2021, pour les cinq ans de la loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. © ALAIN JOCARD/AFP

Et la Suède justement a été le premier pays en Europe à légiférer pour interdire la prostitution. La loi intitulée « la paix pour les femmes » a été adoptée en 1998, elle est entrée en vigueur l’année d’après. Son objectif : protéger les prostituées comme des victimes, et criminaliser les clients. Très décriée lors de son adoption, elle est aujourd’hui largement acceptée. À Stockholm, Frédéric Faux.  

C'est votre Europe, Alice Rouja 

L’actualité d’outre-Atlantique n’en finit pas de provoquer des remous dans le monde et en Europe. Depuis que la Cour suprême américaine a cessé de garantir le droit à l’avortement, les Européens se mobilisent. 

Réinsérer les prisonniers grâce aux chevaux 

Trouver de nouveaux modèles de réinsertion pour les prisonniers. En Irlande, la prison de Castlerea, dans le centre du pays, innove avec un modèle déjà testé aux États-Unis et en Australie. Des détenus triés sur le volet peuvent aller travailler dans une écurie et se former avec l’espoir de trouver du travail dans le monde du cheval à leur sortie . C’est le reportage de Laura Taouchanov. 

Les prisonniers italiens travaillent

Et en Italie, les chiffres sont impressionnants. Selon le dernier rapport commandé par le ministère italien de la Justice, 30% des détenus ont un travail. Un modèle vertueux qui aide clairement à la réinsertion. Mais qui cache de nombreuses disparités au niveau national. Les explications sur place de Blandine Hugonnet.