Afrique économie

À VivaTech, les Français veulent mieux répondre aux besoins de la tech africaine

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Samedi s’est clôturé à Paris l’un des plus grands salons de la tech, VivaTech. Plus de 2 000 exposants attendus dont 1 700 startups pour cette édition d’après Covid. Sur le continent africain, la tech prend une place de plus en plus importante. En 2021, 6 milliards de dollars ont été levés cette année par les startups africaines. Cette année a également vu l’émergence de champions en Afrique francophone. Dans ce contexte, les institutions françaises qui soutiennent la tech en Afrique cherchent à rendre plus lisibles leurs programmes.

Le parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 16 juin 2022.
Le parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 16 juin 2022. © Léopold Picot
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Vu des stands africains, les programmes français de soutien à la tech sont un peu flous, confie ce start uper sénégalais : « Il faut passer par différentes agences. On ne sait pas vraiment qui fait quoi, à quel niveau, j’avoue que c’est un peu confus ».

Un constat général qui a motivé les soutiens de la tech africaine à rendre plus lisibles leurs institutions et leurs programmes. Depuis le 1er juin, Digital Africa a rejoint Proparco, la filiale de l’AFD dédiée au secteur privé. 

« Pour nous, ce qui est intéressant, c'est qu’une fois que l’entrepreneur est lancé - ensuite, dans toutes les étapes de sa vie -, qu'il puisse trouver en allant auprès des représentations publiques de la coopération en Afrique une solution à son problème. Et c’est vraiment un changement de l’approche dans cette vision centrée sur les besoins de l’utilisateur que nous voulons travailler avec Proparco ces prochaines années », explique Stéphan-Eloïse Gras, la directrice de Digital Africa.

En devenant une filiale de Proparco, l’objectif est d’avoir une entité à qui s’adresser : une sorte de guichet unique. Puis pouvoir être dirigé vers la bonne entité et le bon programme.

« Pré-amorçage, amorçage, ça, c’est vraiment Digital Africa qui va jouer ce rôle-là, avec un accompagnement des pouvoirs publics français en termes de financement. Et ensuite les success stories qui seront accompagnées par Proparco dans ses différentes composantes avec des tickets qui commenceront autour de 500 000 euros. L’idée, c'est bien de les soutenir, de les financer, parce que l'on croit que soutenir ces entrepreneurs de la tech africaine, c'est bien pour la jeunesse africaine, c’est bien pour l’emploi en Afrique et c’est bien pour à peu près tous les secteurs, aujourd’hui, de l’économie réelle qui doivent en fait bénéficier des innovations de la tech », raconte Françoise Lombard DG Proparco.  

Il s’agit également d’assurer un continuum et ne pas laisser d’entrepreneurs sans réponse

« On est aujourd’hui financé à 90% par de l’argent public. Nous avons une responsabilité en tant qu’organisation de pouvoir faire en sorte qu’un entrepreneur, qui échoue sur un programme sur lequel il candidate pour avoir un ticket de financement, puisse trouver une opportunité ailleurs. Et encore une fois, c'est grâce au numérique et à la data qu’on espère pouvoir renforcer cela. Donc, très concrètement, cela signifie éviter justement qu'on en oublie au bord de la route, et qu’il y en ait qui se retrouvent à taper à une porte pendant des jours et des nuits sans jamais avoir de réponse », rajoute Stéphan-Eloise Gras.

En septembre, un nouveau fonds de financement de petits tickets de 20 000 euros – Fusée – sera lancé à l’attention de 200 entrepreneurs d’Afrique francophone.

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