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Congo-Brazzaville: les cacaoculteurs de la Sangha souhaitent transformer localement leur production

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La Sangha, un des douze Départements du Congo qui tire son nom d’une rivière, frontalière du Cameroun et de la République centrafricaine, est reconnue comme la première région économique du Nord-Congo, notamment en raison de la production du cacao. Convaincus que la vente des fèves brutes n’apporte pas de la valeur ajoutée, les producteurs sollicitent l’appui des autorités pour une transformation locale de leur production. Le Fonds d’accompagnement des petites entreprises semble répondre favorablement.

Convaincus que la vente des fèves brutes n’apporte pas de la valeur ajoutée, les producteurs sollicitent l’appui des autorités pour une transformation locale de leur production.
Convaincus que la vente des fèves brutes n’apporte pas de la valeur ajoutée, les producteurs sollicitent l’appui des autorités pour une transformation locale de leur production. © Getty Images/Contributeur
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De notre correspondant à Brazzaville,

Les pluies ont cessé dans la plupart des régions du Congo. Mais, il pleut encore dans la Sangha. C’est une bonne saison pour René Maboundou, un agriculteur de 48 ans, qui vient de planter du cacao sur trois hectares. « Pour le moment, nous sommes à une phase de plantation. Lorsque nous serons à une phase de récolte, il y aura la vente des fèves et on doit s’organiser pour transformer aussi sur place. Le cacao est porteur d’emplois et de finances parce qu'il est beaucoup consommé. La demande est très forte », explique M. Maboundou. 

René Maboundou est à la tête de la Coopérative agro-unitaire créée depuis quatre ans ; qui produit également du maïs et de la banane. Mais, cet agriculteur a plus d’ambitions pour le cacao. 

« Il faudrait qu’on arrive à transformer et à consommer congolais. Après la production, je pense qu’on peut transformer sur place étant donné que, dans la ville de Ouesso, il y a beaucoup de producteurs. On voudrait changer la donne : que le produit fini sorte aussi du Congo. C’est notre ambition qui n’est pas du tout démesurée. Tout commence par le rêve. Qui ne rêve pas, n’a pas. On commence par le rêve et après, on est appuyés par l’État », estime-t-il. 

L'aide du Figa

Justement, l’État, par l’entremise du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des entreprises (Figa), vient d’aider une cinquantaine de jeunes entrepreneurs de la Sangha à élaborer des projets agropastoraux ; des projets dits « bancables ». 

Directeur général du Figa, Armel Fridelin Mbouloukoué, leur fait une grande promesse. « Déjà, nous mettons l’accent sur le cacao dans la Sangha qui est son premier grenier. Le Figa va les aider à obtenir des crédits auprès des institutions bancaires et des micro-finances. Parce que nous insistons beaucoup sur la transformation pour pouvoir réduire les importations et créer de l’emploi au niveau local », affirme-t-il.  

Outre la recherche des financements, le Figa compte également apporter une assistance technique. « Au-delà des crédits, il y a l’accompagnement du Figa. Nous avons les structures qui vont les accompagner sur le terrain pour que les activités se déroulent normalement », précise M. Mbouloukoué. 

En attendant des unités de transformation locale du cacao, la Sangha doit plus sa réputation de première région économique du Nord-Congo à l’industrie du bois.

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