Afrique économie

Tunisie: la start-up DCX vous fait découvrir le patrimoine en réalité virtuelle

Publié le :

Se balader dans les rues de Djerba sans y être physiquement, remonter le temps pour se retrouver à Carthage, au 2e siècle avant notre ère. C'est possible. Ces expériences sont proposées par Digital Cultural Experience (DCX), une start-up tunisienne dédiée à la promotion du patrimoine auprès des jeunes grâce aux technologies immersives : réalité virtuelle, réalité augmentée ou encore reconstitution d'images. Lancée en 2018, la start-up espère aujourd'hui déployer ses programmes au-delà des frontières tunisiennes. 

Une personne avec un casque de réalité virtuelle (Image d'illustration).
Une personne avec un casque de réalité virtuelle (Image d'illustration). Getty Images/Maskot - Maskot
Publicité

De notre envoyée spéciale à Djerba,

« Vous êtes en immersion à Djerba. On va aller à la Synagogue de la Ghriba, on va aller découvrir deux églises, une orthodoxe et une catholique et on va aller découvrir une mosquée ibadite. »

Casque sur la tête, manettes en main,l'utilisateur fait défiler les paysages comme s'il y était. Des immersions comme celle-là, DCX en propose une douzaine. Mohamed Ali Midani, co-fondateur de la start-up, cible principalement le jeune public.

« Soit on est dans les musées, comme le musée de Carthage, soit on va dans les régions, dans les zones rurales, dans les quartiers, etc. On fait des tournées. Et puis, ce qu'on est en train de déployer aussi, ce sont des clubs dans les écoles. On a donc créé un programme de 20 heures pour découvrir chaque semaine un pan de l'histoire, un monument, des personnages historiques. Les enfants sont très contents, les élèves aussi. Ils apprennent plein de choses et ça leur donne envie d'aller au musée, d'aller dans sur sites archéologiques. C'est ça le beau résultat qu'on a eu suite à cette expérience. »

Se déployer à échelle continentale

Le modèle économique de DCX repose aujourd'hui sur deux piliers : les abonnements proposés aux utilisateurs de son application et les licences, payées par les écoles ou organisations intéressées.

« Vraiment, ce qu'on voudrait faire, c'est déployer une première initiative dans un autre pays africain, montrer que ça marche comme ça a marché en Tunisie, ça peut marcher dans un autre pays. Et là, avec des investisseurs, pour vraiment déployer à plus grande échelle, à échelle continentale. »

DCX fait partie des 10 start-up innovantes sélectionnées par l'Organisation Internationale de la Francophonie pour participer à l'édition 2023 du VivaTech. Cette année, l'OIF a voulu mettre en avant l'entrepreneuriat culturel. Un secteur à fort potentiel selon Adjara Diouf à la tête du pôle Entrepreneuriat et coopération économique.

À écouter aussiInvité du matin : François Bitouzet: «L'intelligence artificielle est l'un des sujets clés de VivaTech» cette année

« Nous pensons que l'entrepreneuriat culturel, les industries culturelles, sont un véritable levier d'essor économique. Elles affichent aujourd'hui dans le monde le taux de croissance le plus rapide qui créé le plus d'emploi. Par exemple, sur le continent africain, 8,2% des emplois sont fournis par les industries culturelles. Elles représentent 2,4 millions d'emplois. »

Pour créer une seule expérience immersive, DCX mobilise une douzaine de talents : managers, artistes 3D, développeurs, archéologues, historiens, médiateurs culturels, scénaristes ou encore traducteurs. La start-up emploie actuellement huit personnes à temps plein.

À écouter aussiReportage Culture - À l'Institut du monde arabe, plongée en réalité virtuelle dans les entrailles de la pyramide de Khéops

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes