Tanzanie: la startup Niajiri offre une plateforme de recrutement aux jeunes en recherche d'emploi
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La Tanzanie connaît un boom démographique : 70% des 60 millions d’habitants ont moins de 30 ans et ils doivent se faire une place sur le marché du travail. En l'absence de véritable plateforme nationale pour la recherche d'emploi, une start-up a créé la sienne, pour faire le lien entre les jeunes et les entreprises.

Comment bien préparer son CV ou trouver un stage, c’est sous la forme de vidéos courtes sur les réseaux sociaux que la plateforme Niajiri, littéralement « Embauche-moi » en swahili, s’adresse aux jeunes en recherche d’emplois. C’est d’ailleurs en parcourant Instagram, réseau social très populaire en Tanzanie, que Stella Mwamasage, 24 ans, a entendu parler de la start-up. « J’utilise Niajiri pour faire des CV, pour trouver un emploi, j’ai aussi pris des cours pour me préparer aux entretiens », confie-t-elle.
Aide au CV, stages et offres d’emploi
La jeune femme a obtenu cette année sa licence en banque et finances à l’université de Dar es Salaam. Malgré sa motivation, trouver un emploi s’est révélé plus difficile que prévu. Mais un jour, en se rendant à un atelier de Niajiri, Stella a entendu parler d’offres d’emploi à la banque tanzanienne NBC. Elle vient de commencer sa première semaine. « Je suis motivée parce que si je travaille bien, je crois que je pourrai évoluer », espère-t-elle.
Stella n’a pas de salaire fixe. Elle est payée à peine l’équivalent de 90 centimes d’euro pour chaque ouverture de compte. Comme elle, ils sont plus d’un million chaque année à entrer sur le marché du travail en Tanzanie pour à peine 60 000 emplois dans le secteur formel.
Un jeune sur quatre sans emploi
Certains jeunes sortent de l’université, mais beaucoup d’autres viennent juste de terminer l’école primaire. « Les jeunes demandeurs d’emplois sont très nombreux sur le marché du travail. Mais trouver des jeunes avec les bonnes compétences, c’est autre chose », constate Lillian Madeje, la créatrice de la plateforme Niajiri.
La Tanzanie n’a pas de plateforme nationale pour la recherche d’emploi dans le secteur privé, c’est donc vers des start-up comme Niajiri que les jeunes peuvent se tourner. Mais là encore, le boom démographique se heurte à la réalité du marché du travail. « Pour 30 postes à pourvoir, nous avons reçu 4 200 candidatures », souligne la cheffe d’entreprise, qui souhaite rester optimiste.
Le gouvernement fait du sujet de l’emploi des jeunes l’un de ses piliers de sa vision 2050, une feuille de route pour l’avenir du pays. Selon un sondage de l’ONG Afrobarometer, cette année, un jeune sur quatre serait sans emploi en Tanzanie.
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